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EA
Au ellai [ 2010 ]
Pavillon 666 - metal rock webzine CD - Durée : 51.56 - Style : Funeral doom metal
Informations :
Interview :
Contact label : http://www.solitude-prod.com
Contact groupe :
 


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ORIGINALITE
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TECHNIQUE
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PRODUCTION
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EMOTION
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Chronique : 26 avril 2010 - Chroniqueur : Oceancloud
 

Ea est sans doute l'un des groupes les plus mystérieux que le doom ait engendré. Aucune information nulle part sur cette entité, ni sur les musiciens qui la compose, ni sur sa date de création, ni même sur son pays d'origine. Rien, si ce n'est que tout son concept se baserait sur les textes sacrés d'une civilisation disparue, dont le langage aurait été reconstitué à partir de fouilles archéologiques. De ce concept intriguant et fascinant, Ea en a tiré une trilogie, dont ce « Au ellai » semblerait être le dernier volet.

Et à l'écoute de ces 51 minutes de funeral doom mystique, une question me taraude: peut on réellement considérer chaque album d'Ea comme une entité à part entière ou les trois albums ne forment ils qu'une seule et même œuvre? Cette réflexion peut paraître étonnante, mais quelques explications vous la feront voir sous un autre angle.

Le mystère entourant le concept d'ea n'a d'égal que celui qui entoure sa musique. Foncièrement ancré dans l'héritage du doom funéraire, Ea ne présente aucun caractère révolutionnaire. Sa musique est en fait un subtil mélange de la dureté d'Evoken, de la touche mélodique de Mournful congregation et du raffinement de Shape of despair. Bien d'autre l'ont fait auparavant, mais Ea est parvenu à développer sur ce socle connu, une aura bien personnelle, nous faisant voyager dans un univers singulier, onirique et intemporel.

Au délà des murs de guitares rampantes, des rythmes ralenti à l'extrême et des growls profonds (assez peu présents d'ailleurs, priorité étant donnée aux plages instrumentales ou ambiantes), Ea incorpore nombres d'éléments enjôleurs destinés à parfaire l'ambiance mystique des compositions. Nappes de piano ou d'orgue, tintement de cloches et chœurs ambiants sont autant d'arrangements réussis, parfaitement intégrés aux très longues compositions (3 titres pour 51 minutes) qui se faufilent dans votre esprit sans structure bien définies. Ea semble ne pas avoir opter pour un schéma de composition arrêté, mais préfère laisser libre court à chaque morceau pour créer sa propre identité, tout en conservant cette atmosphère occulte, ultime témoignage des ces civilisation disparues. Et qui dit disparues, dit tristesse, mélancolie... et Ea n'en manque pas, au travers des éléments sus cités, mais surtout à travers ses sublimes mélodies de guitares qui hantent le disque du début à la fin. La guitare lead déploie des merveilles d'émotion et quelques solos renversants de spleen ponctuent des morceaux déjà très attristés. C'est d'ailleurs à mon sens la seule chose qui ait un minimum évolué depuis « Ea taesse », les compositions semblant encore plus mélodiques que par le passé.

On pourra reprocher à Ea de ne pas avoir évoluer depuis ses débuts, tout au plus d'avoir légèrement accentuer son coté mélodique, mais c'est justement cette fausse impression de stagnation qui me fait penser à une seule et même œuvre. Car repris ensemble, les trois disque d'Ea étonnent par leur cohérence, leur souffle épique commun et leur beauté exacerbée par une écoute continues. Parfaitement unique, cette trilogie n'est sans doute pas destinée à être scindée.

Si l'on prend « Au ellai » isolé de ses prédécesseurs, ce disque ne pourrait paraître qu'un simple bon album de funeral doom de plus, n'apportant que peut de chose dans la discographie d'Ea, malgré ses indéniables qualités. Mais considérant l'oeuvre d'Ea dans sa globalité, rarement un groupe de funeral doom n'aura exprimé tant d'émotion et de cohérence dans sa musique. « Ea taesse » avait posé les bases de ce mystérieux concept en reprenant les canons du funeral, « II » n'avait fait que conforté le savoir faire de ses géniteurs et « Au ellai » apporte enfin la clé pour appréhender à sa juste valeur le talent d'Ea.
Il serait triste qu' « Au ellai » soit effectivement les derniers disque d'Ea, mais d'un autre coté, ce groupe nous laisserait ainsi une trilogie forte et unique, inoubliable.








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