LES DISCRETS ; Ce qu’il y a de certain avec ce groupe, c’est qu’il porte véritablement bien son nom !
En effet, ce trio Français originaire de Lyon (et qui n’est pas totalement inconnu de la scène, en tout cas pour ce qui est de ‘Fursy Teyssier’ et ‘Winterhalter’ tous deux membres du groupe AMESOEURS) évolue dans une sorte de metal, shoegaze, acoustique et préfère rester loin du tapage médiatique ; Ils font ainsi leur bonhomme de chemin en toute discrétion.
Après un split avec Alcest qui est resté plutôt dans l’ombre, LES DISCRETS sortent en cette année leur premier album intitulé « Septembre et ses dernières pensées » qui risque bien d’éclater au grand jour et ainsi de se faire un peu plus connaître !

Avec cet album, LES DISCRETS nous font entrer dans une autre dimension, une sorte de sphère onirique, où il suffit juste d’appuyer sur « play » pour partir dans un monde inconnu, un monde planant. Ils nous livrent ici une musique aux mélodies pures, douces, mélancoliques où l’acoustique se mêle parfaitement aux guitares électriques. Une musique atmosphérique des plus poignantes. Pour ce qui est de la production, elle est assez bonne, voire très bonne, et l’artwork est ici signé ‘Fursy Teyssier’ lui-même, qui outre son talent de musicien, est également peintre, dessinateur, autant dire que le mot ‘artiste’ lui colle entièrement à la peau.
Alors certes après une première écoute, plusieurs choses peuvent déranger : tout d’abord, le chant qui est en français… car oui, j’ai un peu de mal avec le chant français…
Ensuite, le line-up est composé de trois personnes, ‘Fusy Teyssier’ le père fondateur (chant, basse, guitares), ‘Winterhalter’ (batterie) ainsi que, on en vient, ‘Audrey Hadorn’ qui est censée être au chant. Or cette dernière est très peu présente, voire quasi inexistante, mis à part sur les titres « sur les quais » et « septembre et ses dernières pensées » nous n’entendrons pas sa voix. Est-elle vraiment indispensable ? Je ne pense pas…Bref, ce sont vraiment de petits détails qui me gênent mais rien de bien méchant en soit. Autant dire que je ne trouve pas de réel bémol à cet opus !

Pour les plus réfractaires à ce style, cet album sera une sorte de copie d’ALCEST, AMESOEUR, voire AGALLOCH et ANATHEMA par moments. Or, bien qu’on ressent inévitablement certaines influences, LES DISCRETS évoluent dans leur propre style, une musique chargée d’émotion où les personnes les plus fragiles n’en sortiront pas indemnes.

LES DISCRETS risquent de ne pas le rester encore très longtemps. Cet album vaut assurément le coup, un long voyage vers un monde inconnu mais merveilleux vous attends, écoutez, ressentez, laissez-vous simplement emporter.