Après le death n’roll, le grind n’roll, un peu de black n’roll ne nous fera pas de mal surtout quand ce sont les Polonais de BLACK RIVER qui officient. Mais qui donc compose ce groupe sorti de nulle part en fait ?
Le quintette possède un line-up de musiciens déjà bien rodés musicalement parlant avec, Daray (VADER, VESANIA, DIMMU BORGIR), Art (SOULBURNERS), Kay (NEOLITHIC), Orion (BEHEMOTH, VESANIA) et Taff (ROOTWATER), rien que ça ! Après un premier opus éponyme sorti en 2008 uniquement dans leur pays d’origine, voici maintenant une grenade de rock/stoner qui nous pète à la figure avec un second album intitulé « Black n’ Roll ».

Malgré le titre, ici point de black métal, mais du rock gras, lourd et arraché à classer dans la partie la plus violente du stoner. D’entrée on se prend une bonne dose de rock n’roll tout simplement, les Frenchies de GOD DAMN et de MUDWEISER n’ont plus qu’à bien se tenir, la concurrence venant non pas du Sud des states, mais de l’Est de l’Europe qui a lâché le son. Et quel son, rythmique infernale, guitares acérées aux riffs écorchés, aux soli malsains, voix graveleuse et growlée du frontman Taff. Attention, ici c’est du costaud avec tous les clichés inhérents au style. Ici, pas de quartier, ça passe ou ça casse. En fait ça passe en force mais plutôt bien car chaque composition comporte des petits clins d’œil au rock du désert dans ce qu’il a de plus « trippant », de plus accrocheur, de plus incisif. Vous allez être laminés par cette vague de fond Polonaise, ça c’est sûr. La (bonne) surprise est au rendez-vous et il n’y aura pas de survivants après ce déluge massif et graisseux qui vous prendra à la gorge et ne vous lâchera plus pendant plus de quarante minutes.
Onze brûlots donc, ne faisant pas dans la dentelle mais dans le bourbon frelaté de contrebande et les envois d’un rock « dirty » décapant, bref intense. Cependant, trois titres sont à sortir du lot, « Jumping Quenny Flash », meddley entre les SEX PISTOLS (God Save The Queen) et THE ROLLIG STONES (Jumping Jack Flash » pour nous indiquer que l’on fait du Rock n’ Roll avant tout. Et puis « Young’ n’ Drunk » avec ses faux airs « grungy » à la ALICE IN CHAINS sous amphétamines.

Bref, BLACK RIVER nous démontre qu’il va falloir compter avec eux pour la suite avec ce second effort diablement maîtrisé dans le style qui nous intéresse aujourd’hui, c’est sans appel ! Alors, ne vous voilez pas la face, ne vous bouchez pas les oreilles, mais rendez vous au plus vite chez votre « dealer » préféré pour acquérir cette petite bombe toute en puissance qui fera chauffer votre chaine hi-fi.