Avantasia est le projet solo de Tobias Sammet qui n’est autre que le frontman du groupe de Power Metal Edguy. Après les avis mitigés sur la direction qu’à prise le groupe à l’occasion de la sortie de Scarecrow (2006), on est en mesure de se demander de quel gabarit serait ce nouvel album ! Notons que pour « The Wicked Symphony », une pléiade d’invités a été réquisitionnée et pas des moindres : nous pouvons ainsi citer les contributions des vocalistes Jorn Lande (Masterplan), Michael Kiske (Helloween), Russell Allen (Symphony X), Tim « Ripper » Owens (Malmsteen) ainsi que Klaus Meine (Scorpions), mais aussi celles des musiciens Alex Holzwarth (Angra), Paeth (Kamelot), Eric Singer (Kiss), et bien d’autres encore !

L’album débute avec le titre éponyme « The Wicked Symphony » et déjà, lors de ses neuf minutes et demi, nous avons un bel aperçu de ce que sera cet album ! Un refrain accrocheur, des parties instru absolument magnifiques ; mais que demande le peuple ? Du riff ? Eh bien du riff, il va y en avoir tout au long de cet album ! Appuyés par des lignes de chant absolument époustouflantes, les musiciens se déchaînent nous proposant une véritable avalanche de riffs en tous genres allant du gros riff bien lourd et baveux au riff véloce et aigu associé au glam ! Lorsque survient le duo avec Klaus Meine, le brillant chanteur du groupe mythique Scorpions, on a tout simplement l’impression que c’est ce groupe lui-même qui nous propose une de ses nouvelles compositions ; les voix se conjuguent à merveille et la mayonnaise prend vite ! Et c’est ce rythme effréné qui va se poursuivre tout au long de l’album, donnant de la matière à l’auditeur. Mais attention ; le point noir de cet album reste la « redondance » de certaines sonorités. En effet, on a le sentiment que parfois, les pistes ont été rallongées en doublant des parties par exemple, et le tout traîne parfois un peu en longueur (et je ne parle pas de la « ballade heavy », concept creusé par Tobias qui réussit à en tirer quelque chose de peu ennuyeux pour ne pas dire de fort intéressant !). Heureusement, les solos mélodiques et parfaitement maîtrisés des guitaristes présents sur cet album sont d’une réelle beauté et nous feraient presque oublier ces passages « moins bons » qui parsèment cet opus, et sont comparables à de réelles bouffées d’air pur par moments car nous permettent un peu de souffler et de sortir de cette avalanche de riffs et de sons venant de toutes parts !

Un bon album donc, qui remportera sans doute un franc succès chez les inconditionnels de ce grand homme qu’est Tobias Sammett. Les personnes déçues par l’album précédent devraient trouver en ce nouvel opus leur compte, et leur donner envie d’écouter à présent « Angel Of Babylon », le dernier volet de cette trilogie qui n’était pas prévu comme tel à la base.