CHRONIQUES D'ALBUMS




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MANDRAKE
Innocence Weakness [ 2010 ]
Pavillon 666 - metal rock webzine CD - Durée : 50.00 - Style : Metal Gothique
Informations :
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Contact label : http://www.grau.cd/
Contact groupe : http://www.myspace.com/mandrakemetal
 


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ORIGINALITE
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TECHNIQUE
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PRODUCTION
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EMOTION
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Chronique : 25 mai 2010 - Chroniqueur : Matai
 

J’ai la vague impression que le métal gothique est en perte de souffle depuis plusieurs années, les groupes n’affluant plus comme avant, l’originalité se perdant, au profit d’une musique plus commerciale. On aura remarqué le puissant changement de groupes tels que Within Temptation ou Delain, privilégiant les parties symphoniques aux parties les plus sombres et tristes du style gothique.
Pourtant quelques groupes semblent échapper à la règle et tentent de sortir du lot. Mandrake fait parti de ces groupes méconnus mais faisant de la musique de qualité et pleine de sensibilité. En effet, après quatre albums, les allemands nous sortent un nouvel opus toujours axé dans une optique gothique, peut-être plus lourd que les précédents, peut-être plus sombre, mais toujours aussi émotif sinon plus. J’ai nommé, « Innocence Weakness ».

Qui dit métal "gothique", dit métal à chanteuse. Oui, bien sûr, c’est encore le cas ici. La chanteuse est le membre principal du groupe, et orne toutes les pochettes de Mandrake. Celle de « Innocence Weakness » ne fait pas exception à la règle. La chanteuse est assise sur un rebord de pierre, au milieu d’une rue morne et grisâtre, l’image étant elle-même en noir et blanc. A noter aussi que c’est la première cover aussi sombre et mélancolique du groupe, les autres possédant un minimum de couleurs.
Un petit coup d’œil sur la tracklist nous annonce la couleur : de la tristesse, des questions existentielles, une certaine perdition, l’innocence…
Et un petit coup d’œil sur la musique ? euh, un petit coup d’oreille pardon.
L’album commence par un prélude assez maritime. On a vraiment l’impression d’être en bord de mer, avec cette ambiance si apaisante, ces quelques notes de guitares très calmes et très jolies, et cet écho. Puis s’enchaîne directement « Secret to Reveal », les guitares lancent des offensives et créent une ambiance des plus tristes, claviers en fond, le chant très aérien de la chanteuse mis en avant, et le growl du guitariste faisant quelques interventions de ci de là, pour apporter un chouillat d’agressivité. Le tout se veut réellement lourd, notamment au niveau des guitares et de la basse, mais le chant et les claviers apportent une ambiance totalement en contradiction avec cette lourdeur apparente. Etonnant et très agréable.
Puis « Save Us from Ourselves », tranchante à souhait, nous propulse dans un monde encore plus sombre et désespéré, le growl rocailleux en tête pendant un long moment sur des riffs très bien recherchés. Arrivé à la moitié du titre, on est très surpris par le changement d’ambiance, magnifique à souhait, ultra planant, lourd et serein à la fois, le duo growl/chant clair de la chanteuse, et ces claviers ultra mystérieux.

Pour ce qui est du reste de l’album, on reste toujours dans un mix atmosphère lourde et tranchante/ atmosphère planante et sereine. Une mélange de sentiments contradictoires, peut-être, mais faisant ressortir toute cette sensibilité et ces émotions qu’on retrouve peu souvent. « Autumn Infinity » et son jeu de guitares subtils nous emmène loin dans nos souvenirs d’automne et de jeunesse. « Coma » est sans doute la chanson la plus torturée, l’ambiance collant parfaitement avec le titre. Le cri du guitariste est très décharné à mesure que le chant féminin est ultra serein, comme une dernière lamentation, un dernier requiem avant une mort imminente. Super touchant.

Et comment se finit cet album ? Par le commencement.
En effet, le tout dernier titre, « Silhouette », est tout simplement identique au fameux interlude, mais en plus long, pour retarder ce côté calme et permettre à notre esprit de quitter ce monde rempli de tristesse, et de s’évader vers des contrées plus saines, plus nobles, plus joyeuses, même si la nostalgie, forcément, prédomine.

Un opus fort intéressant et doté d’une grande sensibilité, une sensibilité qu’on retrouve de moins en moins mais qui fait vraiment mouche quand on tombe sur le bon groupe. Mandrake, malgré sa méconnaissance, a vraiment beaucoup de talent en magasin et une façon vraiment intéressante de faire passer certaines émotions dans leur musique. Un mélange somptueux s’offre à vous dans cette galette à la production très bonne. Simple mais efficace.








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