Retenez donc, amateurs de métal mélodique et pêchu, le nom de Saint Ombre, formation originaire des Pays de la Loire, car cette dernière nous offre en l’objet de leur premier opus « Contes et châtiments » une preuve concrète de leur savoir-faire.

L’album est introduit par une « Ouverture » orchestrale réalisée au synthétiseur pour enchaîner sur un premier titre, « Monsieur le Comte », représentatif de l’œuvre de Sainte Ombre. Chant féminin « heavy » dans la langue de Molière (et tout cela sonne très bien, n’en déplaise aux aprioris tenaces !), ambiances sonores aux synthétiseurs pour le côté symphonique et narratif, riffs puissants et accrocheurs et sens aigu de l’hymne, telles sont les composantes principales de la musique de Sainte Ombre. Seul le manque de moyens mis dans l’orchestration parvient à entraver la qualité de l’album. Le côté progressif est d’ailleurs extrêmement présent, les structures ayant été élaborées afin de convenir au caractère narratif des textes (« Terre d’Espérance »). Saint Ombre, au vu de ses influences métal progressives, a su élaborer un univers relativement vaste tout en restant très accessible, à travers les structures de ses créations. Au niveau des thématiques abordées, Sainte Ombre évolue dans un style d’écriture assez sombre mais abordable, truffé de références et emprunts d’une certaine religiosité tout en évitant les écueils des sentiers communs.

Une formation qui, à n’en point douter, prendra un envol certain et bien mérité.