Pas simple de passer au crible un album dont la démarche des instigateurs est, sans conteste, empreinte de sincérité et de passion… surtout, lorsque que ce disque n’est ni bon, ni mauvais !
Les colombiens de NIHIL OBSTAT appartiennent à cette catégorie.
Sur le terrain depuis plus de dix années, le combo se vautre corps et âmes dans le brutal-death-grind sans concession. Pourtant doté d’une technique plus qu’honorable, le quatuor ne parvient jamais à se démarquer de la scène existante et nous inflige une trentaine de minutes sans grande originalité. Il suffit de parcourir de manière aléatoire les centaines de groupes de grind-death qui peuplent myspace, pour se rendre compte que nous avons droit ici à une copie de copie de copie…
Bien entendu, les véritables collectionneurs et fanatiques du genre y trouveront certainement un quelconque intérêt, mais les autres risquent d’être rapidement horripilés par cette absence totale d’audace.
Que dire de cette « voix » qui, sous couvert du genre, ne s’évertue qu’à ne sonner comme un bruit de tuyauterie mal entretenue ? Celle-ci est si peu inspirée et sans aucune variation qu’elle devient rapidement insupportable, venant gâcher la compétence technique des musicos !
Evidemment la production est cheap et n’apporte pas grand-chose à l’affaire.
Ce « disintegration » porte bien son nom finalement, et devrait rapidement se retrouver en fin de catalogue.
Un disque qui ne s’adresse qu’aux aficionados du « Gruik » et autres gargarismes underground !