Est-on en présence de l’un des plus vieux groupes de rock de notre époque ? Voilà revenir le Steve miller band, crée en…1967 à San Fransisco, USA. Qui peut dire mieux ? Alors certes, Steve miller et son groupe ne sont pas à proprement parler dans le metal pur et dur mais leur blues rock US a tout de même de belles connotations et des petites touches hard rock, et des petites touches stoner/rock US. Imaginons un Albert cumming ou un Big ed Sullivan qui lorgne vers le rock stoner, vous y êtes, frissons garantis.

Vous l’aurez compris, il faut ici aimer le blues, les sonorités (hard) rock, country, stoner, avec un album (enfin, car le précédent datait de 1993…soit 17 ans après) qui aux premiers abords, n’inspire pas forcement confiance, vu la pochette assez atypique et…originale. Mais passé ce petit apriori, tout amateur de blues ‘n rock n’ roll va obligatoirement prendre son pied sur cet opus qui est d’une majestuosité impériale. Vous serez obligé de taper du pied en cadence. La guitare tout en feeling et de blues vêtue, l’harmonica qui donne des airs de southern rock, le piano qui offre des accents de piano-bar façon western, un chant clair parfois rugueux typique du genre, il est certain que le groove est à tous les étages. Parfois, lors des titres plus catchy et rock, on se retrouve à de faux airs de Status Quo, pour ceux qui se rappellent de leur époque hard rock des années 70’s (« You got me dizzy »). Le dernier titre est lui un mix entre du blues, du funk et du rock, à vrai dire impossible de s’ennuyer ici tant l’ensemble très rock au final, brasse d’influences, et ce même si le blues restera en filigrane. C’est classique, c’est conventionnel, sans une très grande originalité, mais n’est-ce pas dans les meilleurs chaudrons que l’on fait les meilleures soupes ?

Décidément, Steve Miller revient en très grande forme puisque c’est tout simplement son meilleur opus (sur toute sa longue carrière), le plus captivant, le plus rock, et qui devrait conquérir plusieurs générations, pourvu que l’on soit ouvert musicalement, et que l’on aime tout simplement taper du pied en cadence. Un retour en arrière, aux sources du rock et du hard rock, un plongeon qui remet les idées en place, et qui nous ravira. Bingo !