KEN’S DOJO est un projet solo de rock mélodique généré par le guitariste, compositeur et producteur Norvégien Ken Ingwersen. Ken a vécu dans sa jeunesse la musique des rockers des seventies tels KISS, VAN HALEN, DEEP PURPLE et autre THIN LIZZY et s’en est imprégné pour ses premières expériences dans plusieurs formations. Après avoir formé dans les années 90, RAGS et SPEED, il rejoint en simple guitariste STREET LEGAL et devient même dans la foulée membre permanent de URIAH HEEP. Et puis, et puis, toujours impliqué dans différents projets éphémères il ressent le besoin d’enregistrer un vrai album solo avec de solides compositions rock pour un retour aux racines, ce sera « Reincarnation » le bien nommé qui verra le jour cet été 2010.

Cet opus du guitariste Norvégien ne tombe pas dans la piège de l’album instrumental qui n’intéresse pas beaucoup de gens au final. Ken suit en quelque sorte la démarche d’un JOE SATRIANI avec CHICKENFOOT. Il fait encore mieux et réuni un nombre impressionnant d’amis musiciens et chanteurs pour 11 titres variés où chacun apporte sa touche personnelle. C’est ainsi que l’on retrouve au détour de chaque compositions des noms tels que Glenn Hughes (ex-DEEP PURPLE), Ken Hensley (ex-URIAH HEEP), Michael Eriksen (CIRCUS MAXIMUS), Nils K. Rue (PAGANS MIND), Tommy LVerdi (ex-21 GUNS), Morty Black (ex-TNT), Ole Devold (TRITONUS), Aslak Johnsen (MINDTECH), Jon Rydningen (DREAM POLICE), etc… Que du beau monde en somme.
Que dire de cette petite heure de hard-rock mélodique très AOR en fait ? Ken s’est fait plaisir entre riffs appuyés, parties acoustiques et autres tricotages guitaristiques digne de tout bon « branleur de manche » ou « guitar hero ». Entre rock énergique envoûtant et ballades sirupeuses, chaque composition apporte son lot de variété dans le genre hard-FM. Aucune faute de goût, aucune faute technique, tout est léché, carré, précis dans les envois plus énervées et distordus comme dans les improvisations en border-line du jazz-prog quelquefois.

C’est une démonstration de technicité servie par des voix s’adaptant parfaitement à chaque morceau pour une efficacité maximum même si parfois il manque un petit côté appelé émotion. Ken souhaitait nous présenter de vraies compositions avec de vrais chanteurs, mission réussie après écoute. Les amateurs de hard-FM de qualité ne pourront pas passer outre ce « Reincarnation », c’est évident.