Peter Spilles rempile ! Sombres amis de l’underground, chaussez vos plus jolies new rock pour partir danser sur les dancefloor allemands ! Malgré la chaleur, malgré les courants musicaux qui ne sont plus trop propices au goth et à l’electrodark, quand on a la danse dans le sang, il est difficile de rester loin des projecteurs et PROJECT PITCHFORK revient en force ! Aidé d’un nouveau clip video qui résume à lui tout seul l’ambiance (festive ?) de cet album, voila le nouveau opus de ce groupe teuton - crée déjà en 1989 – orné d’un superbe digipack, j’ai nommé « Continuum Ride ».

Très beau package donc avec de belles photos (prisent surement leur du tournage du clip), on rentre dès le premier titre dans leur univers à la frontière entre underground/dark/goth, et coté electro dansant et enjoué. (Paradoxal me direz vous mais c‘est là tout le paradoxe de cette scène electro/dark, le débat est vaste). Bon, on tue le suspense dès le départ en disant que c’est surement là l’un des meilleurs albums du groupe, tant celui-ci est très solidement ficelé. Production 100% réussie, c’est néanmoins assez rare de voir des groupes electrodark de grande envergure n’ayant pas de production en béton armé. Ici les beat electro cognent forts, les synthés sont omniprésents pour insuffler les mélodies et le rythme, mais avec un arrière plan toujours underground, et l’on revient au fameux paradoxe : un fond très lourd, sombre, underground, et une forme très enjouée et dansante. C’est à vrai dire mélodieux à souhait avec pour chaque titre de véritables hymnes. La pseudo ballade « The Dividing Line » en est le plus flagrant exemple avec un chant clair qui propose un refrain entêtant, et qui restera marqué pour la journée dans la mémoire. Le rythme sait se durcir mais reste toujours incroyablement hypnotique. Parfois on se dit « ce titre est une reprise », mais non, ce n’est pas du Depeche mode repris à la sauce allemande, c’est juste… PROJECT PITCHFORK qui pose sa griffe underground. Ce qui différencie ce trio d’autres groupes electro dark allemands c’est le chant…en anglais avec des textes toujours très obscurs, vous l’aurez compris, mais vous pourrez le lire également ! Le chant est également peu agressif contrairement à d’autres groupes dark electro, à la limite entre le clair et le chant « dark ».

Tous les synthés sont sortis, chaud devant. Peut-être qu’un ou deux titres sont superflu et n’auraient pas mérités d’être sur cet opus, mais bon, tout le reste est franchement assez jouissif pour ne pas faire la fine bouche. Si vous avez envie de bouger, de perdre quelques kilos, de prendre du plaisir, c’est tout simple : procurez vous cet album, montez les watts et dansez. Satisfaction garantie pour tous ceux qui aiment le groupe ou aiment ce style, un très bon album qui ne fera pas tache dans leur belle discographie. Indispensable même si l’originalité fait encore un peu défaut.