CHRONIQUES D'ALBUMS




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MAR DE GRISES
Streams inwards [ 2010 ]
Pavillon 666 - metal rock webzine CD - Durée : 47.07 - Style : Doom mélodique
Informations :Existe en digipack avec 1 titre bonus
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Contact label : http://www.season-of-mist.com
Contact groupe : http://www.mardegrises.com http://www.myspace.com/mardegrises2
 


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ORIGINALITE
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TECHNIQUE
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PRODUCTION
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EMOTION
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Chronique : 26 août 2010 - Chroniqueur : Oceancloud
 

On peut dire que je l'attendais avec impatience celui là. J’étais tombé sous le charme du groupe chilien en 2008 avec leur deuxième album, le sensationnel "Draining the waterheart", leur offrant même mon coup de cœur du moment. Deux ans plus tard et une signature chez Season of mist, j'attendais de pouvoir mettre le grappin sur cette chronique comme un gamin qui attend de prendre le père Noêl dans un piège à renard...

C'est donc tout fébrile que j’insérai délicatement le CD dans ma platine fraichement dépoussiérée par mes soins (Madame s'étant vu interdit le contact physique avec mon équipement HIFI), me remémorant avec émotion cette ambiance unique, pesante et vaporeuse qui m'avait transporté il y a deux ans et espérant prendre une seconde gifle encore plus violente. Je préparai donc optimiste mon deuxième coup de coeur pour Mar de grises quand « Starmaker » débuta...

Et après les trois premiers titres, à savoir « Starmaker », « Shining human skin » et « The bell and the solar gust », je dû me rendre à l'évidence: Mar de grises a évolué. « Streams inwards » ne possède plus l'ambiance aqueuse d'antan, mais se fait plus rugueux, plus désertique. La production se veut propre, puissante, presque trop lisse. Je retrouve ses rythmes lourd et ce grain de guitare particulier, ces claviers oniriques qui habillent si bien la musique et ces références jazzy discrètes. On sent que Mar de grises a changé sa façon d'appréhender sa musique. Les structures sont moins dissolues qu'auparavant, ils vont désormais à l'essentiel en épurant les morceaux, quitte à paraître trop immédiats. On devine sur ces trois titres une volonté de rendre leur musique plus accessible, moins complexe et atmosphérique mais plus efficace. Les vocaux aussi on subit un petit lifting, la voix principale se fait moins gutturale mais plus écorchée, me rappelant les finlandais de Ghost brigade (à y bien réfléchir, l'ambiance et la recherche mélodique présente de nombreux points commun entre ces deux groupes) et un chant clair réussi se fait plus présent.

Mon Mar de grises n'est plus, c'est la douche froide. A ce stade (seulement trois titres), ma chro est bouclée, je vais les "pourrir". D'autant que « Spectral ocean » n'est autre qu'une resucée de « Fantasia » du précédent album, mêmes arpèges légers et même bruitages synthétiques. Filous, va! « Sensing the new orbit » reprend le nouveau style des trois titres d'ouvertures avec ce chant clair plus présent. Cette première écoute est bien douloureuse pour moi. Mais « Catatonic north » arrive et là, changement de décor. S'ouvrant sur des notes douces et une batterie fluette, le chant susurre, Mar de grises plane... et explose toute sa mélancolie dans un bouillon doom avant que la douceur ne revienne. Les deux titres suivants se veulent également plus aventureux, plus tortueux et jouant avec les atmosphères, aux arrangements riches, notamment aux claviers très spatiaux pour l'occasion. Pour les heureux possesseurs de la version digipack, l'album se clôturera sur un bonus track surprenant « Aphelion aura », voyage trip-rock expérimental avec l'apparition d'un chant féminin rappelant The gathering (époque « Souvenirs ») ou The cardigans.

Alors, verdict? Les premières écoutes furent certes pleines de désillusions pour moi, ne me retrouvant pas totalement dans cette nouvelle mouture de Mar de grises à la fois plus accessible et plus aventureuse. Mais au fil des écoutes, le coté catchy de cet album prend le dessus et les magnifiques mélodies empreignent la mémoire. Alors, si l'ambiance éthérée qui m'avait si fortement marqué s'est faite plus opaque pour ce millésime, j'avoue qu'elle s'immisce peu à peu dans le subconscient. Et finalement, ce « Streams inwards » que j'avais au premier abord mal jugé deviendra peut être un disque référentiel. Dans tous les cas, j'attends désormais le prochain avec impatience même si ce n'est plus pour la même raison.

J'aurai voulu parler de chef d'oeuvre pour ce nouvel opus des chiliens, mais il m'apparait plutôt comme un album de transition entre un jeune groupe aux idées encore embrouillées et une valeur sure maître de son propre style.
« Streams inwards » malgré ses atours accrocheurs n'est pas un album facile, surtout dans sa seconde moitié mais la beauté des sentiments et l'ambiance pesante feront chavirer les amateurs de froides sensations.








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