Les Niçois de XTRUNK semblent avoir tout compris au film avec un second album intitulé « Full Confession » mixé et masterisé par Daniel Bergstand en Suède, il fallait le souligner. La machine de guerre sudiste non dénuée de groove enfonce donc le clou après leur premier opus « Not In Vain » de 2007 qui leur avait permis de tourner énormément avec notamment GOJIRA, DAGOBA et KRAGENS. D’ailleurs, Gilles le guitariste officie aussi dans KRAGENS pour la petite histoire.
Si en concert, le quintette Frenchie défonce tout sur son passage, qu’en est-il de ce nouvel album dont la dizaine de morceaux racle allègrement nos tympans pendant quarante quatre minutes et des poussières ?

« Full Confession » semble avoir durcit le ton par rapport à son prédécesseur, c’est la première impression qui se dégage d’une première audition. XTRUNK a trouvé maintenant complètement sa voie entre les influences du départ qui le plaçait quelque part entre IN FLAMES et LAMB OF GOD, entre "bourrinage" et mélodie, entre puissance brute et groove, entre blasts efficaces et climats alambiqués voire malsains.
Les riffs sont tranchants, mais les soli viennent se placer insidieusement dans ce métal moderne, précisons le, qui sans renier une démarche thrash/death d’anthologie, est bourrée d’idées novatrices qui font mouche. Un petit riff vicieux, une rupture de rythme impromptue, une distorsion inattendue, une démarche teinté heavy par ci, par là, la variété des compositions est bien présente et agréable. Et puis, il y a cette voix partagée entre l’arraché du thrash et le guttural du death, entre les chuchotements et les passages en voix claires, ces derniers étant moins présents que dans « Not In Vain » ce qui me gênais un peu à l’époque je dois l’avouer.
Au niveau technique donc c’est nickel, bien travaillé, bien étudié dans les moindres détails, ce qui nous attire quand même, même si il s’agit ici de musique sauvage comme le veut la tradition thrash. Une excellente production vient couronner le tout, cerise sur le gâteau pourrait-on dire. Le groupe a donc réuni toute les conditions de réussite avec ce nouvel enregistrement et ça va faire encore plus mal en live je vous le dis.

Après cette nouvelle démonstration convaincante de thrash death moderne technique et groovy, je ne puis que vous recommander l’écoute de « Full Confession », et plus si affinités. Encore une fois la scène métal de l’hexagone n’a pas à rougir de ses œuvres métalliques qui ne peuvent que concurrencer les groupes internationaux qui tiennent actuellement le « haut du pavé », c’est sans appel. Continuons donc d’encourager ces groupes « made in France » en se procurant leurs galettes évidemment, mais aussi en se déplaçant en nombres lors de leurs concerts.