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ILBELTZ Auskan gabiltz olatun gainian [ 2010 ] |
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CD - Durée : 69.01 - Style : Black-métal/folk | |
Informations : | |
Interview : | |
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ORIGINALITE TECHNIQUE PRODUCTION EMOTION |
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Chronique : 21 octobre 2010 - Chroniqueur : GOHR | |
Le Black-métal régionaliste vaut parfois vraiment le détour. Combien de groupes médiocres pour les excellents bretons de BELENOS, ou les délicieux bourguignons de ASTAARTH ? Là n’est pas le débat, aujourd’hui nous abordons les Basques (du côté hispanique semblerait-il) de ILBELTZ, groupe a ranger dans les formations les plus abouties du genre. Le Folk/black-métal délivré par la formation est sensationnel. Tout d’abord, en terme d’originalité, c’est la première fois qu’il m’est donné d’entendre un mélange de Métal et de musique basque. Force est de constater que cette idée est excellente. ILBELTZ est la confrontation permanente de mélodies entraînantes et d’un Black-métal des plus dévastateur. Soit le Folk s’incorpore au Black-métal par ses mélodies, soit la dimension électrique se paralyse de longs moments pour que ce soit uniquement aux instruments traditionnels (cordes, vents et percutions) de s’exprimer. Ainsi, le Black-métal du groupe embrasse un large spectre d’influences. La production assez crue (mais équilibrée) des parties électriques s’inscrit dans une tradition de Black-métal scandinave, mais d’un niveau de jeu pur, les guitares peuvent aller jusqu’à évoquer IRON MAIDEN dans leurs plans les plus celtiques. Bref, le tout est un résultat détonnant, tour à tour épique, mélancolique, festif. On apprécie d’ailleurs le fait que le groupe joue la carte de l’élitisme. Les chansons sont longues, les structures aléatoires et il est aisé de s’y perdre. ILBELTZ est a mille lieues des préoccupations commerciales et il joue avec ses tripes. « 1598 : Auskan Gabiltz Olatun Gainian » comporte, de fait, un nombre conséquent de moments forts émotionnellement, notamment quand le chanteur arrête de hurler et qu’il se lance dans les mélodies traditionnelles. Petit détail intéressant, le groupe s’exprime uniquement dans un dialecte que la masse ne peut pas comprendre, seul les titres des chansons sont traduits. Les amateurs de sens en seront probablement frustrés mais les autres se laisseront porter par la musicalité de cette langue et le sentiment poétique qui naît de l’abstraction. En conclusion, ILBELTZ offre un album très convaincant. Aucun temps mort, aucune longueur malgré une heure et neuf minutes pour seulement cinq chansons. « Auskan Gabiltz Olatun Gainian – 1598 (Portrobizargorri 1) » reste malgré tout un album complexe que nombreux auront du mal à apprécier. | |
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