CHRONIQUES D'ALBUMS




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THE OATH
SELF DESTRUCTED [ 2010 ]
Pavillon 666 - metal rock webzine CD - Durée : 50.00 - Style : Black/Death
Informations :
Interview :
Contact label : http://www.myspace.com/code666records
Contact groupe : http://www.theoath.org http://www.myspace.com/theoath666
 


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ORIGINALITE
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TECHNIQUE
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PRODUCTION
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EMOTION
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Chronique : 07 novembre 2010 - Chroniqueur : Hellbangeuse
 

Self-Destructed signe le retour fracassant des lyonnais de The Oath. Déjà reconnue par les critiques depuis leur dernier album "4" comme un groupe de qualité, la formation est pourtant restée presque désespérément confidentielle. Pour autant, cela n'a pas empêché le groupe de faire murir sa démarche puisque ce troisième effort , enregistré comme son prédécesseur au Kohlekeller Studio en Allemagne se veut plus sombre et incisif mais également plus fluide par sa qualité de concept-album. Concept qui n'est pour l'instant pas explicité par le groupe, même s'il ne nous faut pas longtemps pour comprendre qu'on est en plein dans le thème du passage entre la vie et la mort.

Le style de The Oath se révèle dès la première écoute difficile à classifier puisque la variété des tons utilisés par la voix et par les instruments sont désorientant pour celui qui chercherait à tout prix à y coller une étiquette. Mais ceci n'a plus guère d'importance une fois que l'on décide de se plonger réellement dans l'univers de "Self-Destructed". Que la voix soit aiguë, grave ou claire ( à quelques rares instants) elle retranscrit sans discontinuer cette ambiance étrange et oppressante que dégagent les compositions. Ambiance environnante accentuée par un orgue qui apparaît sur chaque morceau tel le fil conducteur de cette probable course perdue d'avance contre la mort.
Si à ces premiers éléments révélateurs de l'ambition de ce troisième album on rajoute le jeu soigné et technique des guitares, de la basse et de la batterie, il devient évident que l'on se retrouve face à un univers musical travaillé alliant finesse à efficacité. Mais qui dit finesse sous-entend que tout ne peut être assimilé du premier coup par l'auditeur. Quelques écoutes sont clairement insuffisantes pour capter toute l'ampleur du projet. "Self Destructed" est en effet un album pudique, qui ne se dévoile pas au premier venu. Il faut d'abord rentrer dans le style du groupe et se laisser séduire par cette complexité parfois déroutante pour commencer à voir la finesse des compositions apparaître.
L'orgue en est d'ailleurs le principal représentant. Loin d'être un élément de pause, il fait monter l'angoisse de manière vicieuse et accuse les moments cruciaux de chaque titre. Utilisé comme introduction sur "Impossible cure" et "I am nothing", il met en exergue l'étrange malsainité ambiante. Malsain cachant un désespoir qui se fait de plus en plus évident au fil des compositions notamment à partir de "Way to Nowhere", quatrième titre par ordre d'écoute. Le morceau s'ouvre sur une sorte de message radio en français dont l'ambiance retranscrit un désespoir plus que mortifère. La montée en puissance de l'album se poursuit au fil des morceaux pour atteindre son point culminant sur la dernière piste, "I am nothing", feu d'artifice de tout ce que The Oath propose de meilleur. Le titre débute par une mélodie particulièrement envoutante à l'orgue suivie par l'arrivée progressive des guitares et de la batterie jusqu'à mise en route de la machine infernale avec l'arrivée de la voix. Au sein du morceau, blasts se succèdent à riffs assassins et solo bien senti. De quoi clore ce bijou de manière inoubliable.

Impossible pour quiconque en cette fin d'année de passer à côté de l'écoute de ce très bel album, fédérateur au possible grâce au refus évident de l'étiquette des genres. The Oath démontre avec "Self Destructed" la maturité qu'il a acquise presque à l'ombre au fil des années et il est grand temps que ce travail de grande qualité soit enfin reconnu. Un album plein de poésie et de désespoir, de finesse et de brutalité : The Oath manie parfaitement bien les paradoxes et vient de nous livrer ce qui s'apparente à un chef d'oeuvre.








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