DARK ORDER avec la sortie de son quatrième album « Cold War Of The Condor » nous rappelle que l’Australie possède aussi une scène thrash-métal. Depuis plus de quinze ans, le quatuor de Sydney propose un son qui lui est propre et bien reconnaissable dans le thrash/death avec le chanteur/guitariste Raul Ignacio Alvarez Garcia leader du combo.
Ces vétérans Australiens ont choisi d’enregistrer cette fois-ci un concept album de plus d’une heure de durée, un gros pavé dans le métal extrême engagé et enragé.

Tout d’abord, pourquoi engagé ? Tout simplement parce-que le groupe a choisi en quatorze titres, furieux bien souvent, de nous faire connaitre la violente et brutale histoire vécue du régime de Pinochet au Chili (11 Septembre 1973/Août 1989).
Du point de vue musical enragé, attendez-vous à un jeu agressif et brutal avec bien sûr guitares tranchantes et riffs incisifs, tout cela boosté par la passion, la douleur et le souvenir de cette période sombre qui nous est contée dans l’album. Le chant écorché, un peu criard n’est pas sans rappeler celui de Tom Araya, ce qui nous amène à découvrir dans DARK ORDER une similitude avec les anciens albums de SLAYER.
Ici pas de thrash au rabais ni de morceaux linéaires débités vite-fait sans réelle motivation. Les titres sont variés allant des envois rapides maitrisés aux mid-tempos ambiancés en passant par une chanson en Espagnol et en acoustique pour l’émotion intitulée « A Lament For Victor Jara », vous m’aurez compris. A part cette ode au poète Chilien, deux compositions m’on fortement impressionnées, « Operation Condor », ravageur, destructeur, puant la mort, une certaine défonce thrash à la rythmique affolante. Et puis « Blood Fire » à la violence palpable, avec des soli en cavalcade nous mettant à bout de souffle lors de l’écoute avec une démarche assez punk/hardcore il fallait le souligner.

Nos musiciens Australiens d’origine Sud-Américaine mettent donc en avant un thrash/death non pas stéréotypé, conventionnel, mais composé avec les tripes. « Cold War of The Condor » est donc un album assez particulier dans le genre et je dois avouer que j’ai bien aimé la démarche de ceux de Sydney, que ce soit du point de vue textuel et du point de vue musical. Je ne saurais trop vous recommander l’écoute de ce nouvel opus assez old-school certes, mais assez différent de ce qui se fait actuellement dans le genre. A découvrir donc, vous ne serez sûrement pas déçus.