Et de trois albums pour le groupe belge de power/symphonic metal qui nous revient avec un « Symphony Of War » toutes guitares dehors, avec une promesse d’avoir de l’orchestration, des chorus et tout le toutim. Attention, à force de trop aguicher dans la promo, on risque d’être déçus, et c’est un peu le cas ici.

Faisant suite au très bon « Metallic tragedy », cet opus se veut être en quelque sorte une suite logique avec de nouveaux titres certes, mais dans une veine toujours identique, avec une continuité jusque dans le concept puisque nous retrouverons sur l’album une piste de 29 minutes s’appellent ni plus ni moins : « Metallic Tragedy - Chapter 2: The Holy Pentalogy » (CQFD).
Parlons tout d’abord des titres précédents, avec des compos qui feront plaisir à la fois aux fans de Rhapsody of Fire avec des morceaux heavy/power/symphoniques, à forte consonance « épiques », avec cavalcades et refrains imparables. Sur certains titres, nous auront droit à du copiage de Malsmsteen (« We ride », surtout coté guitare et clip video inclus dans la version CD limitée). D'accord, on voit que le guitariste est très doué, d’ailleurs tous les instruments ici respirent à la fois la technicité, mais aussi la soif d’être carré et le plus mélodique possible, dans un registre tout de même très « speed heavy ». Le chant clair d’Olaf Hayer (Luca Turilli,Aina,etc) reste excellent, et quand celui-ci est doublé d’une voix plus dark/death rock pour accentuer le tout, c’est du pur bonheur. Parfois les titres s’emballent vraiment dans le speed (« Unholy abyss » avec une spirale de synthé pas forcement du meilleurs gout (car rien ne remplacera un bon orchestre qu’un synthé) et on en vient à la petite déception de l’opus : l’orchestration grandiloquente et le symphonique tant annoncé. Quasi inexistant sur les huit premiers titres qui sont plus axés heavy speed à tendance épique, on aura de véritables orchestrations et symphonies qu’au titre « Metallic Tragedy - Chapter 2 » avec des ambiances dignes de Aina, et des passages carrément magiques par ce coté épique donc et sympho. Pourquoi tout l’album n’a pas été construit comme cela ? Dommage. Ici on prend plus le temps de poser le décor, avec des arrangements franchement excellents, des instruments qui prennent vraiment leur place, et qui donnent un ensemble beaucoup plus dense coté émotions et ambiances. Du coup, moins dense coté rythmiques et speed, c’est certain. Mais au final, je ne retiendrai que ce titre de presque 30 minutes. Parfois la voix soprano (par forcement très juste) de la chanteuse arrive à point nommé sur un chant quasi death, avec des trompettes, bruits d’épées, de bataille et autres chœurs en arrière plan, sublime. Dommage de n’en avoir que pour une demi-heure.

Un très bon album, j’allais dire « encore », car coté MAGIC KINGDOM, il faut dorénavant toujours s’attendre à de la qualité. Par contre, petit bémol quand à la construction de l’album, avec pour première moitié des (bons) titres plus heavy/speed, et en seconde partie, des titres plus épiques/symphoniques. Peut-être aurait-il été judicieux de ne garder que l’un ou l’autre, ou de mélanger astucieusement l’ensemble de façon à former un opus conceptuel de haute volée.
Quoi qu’il en soit, les amateurs de heavy au sens large pourront se précipiter les yeux fermés sur cet album qui propose de très belles choses, autant sur le coté technique que mélodique.