L' European Tour 2010 de Walking The Cadaver aux coté de Napalm Death et Immolation notamment a débuté en novembre, il s'agit là de belles dates pour faire la promo de leur nouvel album "Beyond Cops Beyond god". Le quatuor menée par Don Campan sort son 2e album, après un EP éponyme et Perverse Recollections of a Necromangler en 2007. Ce groupe, jouant avec les grands du Death sus-cités, sort un album à la hauteur de leur nom, s'éloignant d'un death pur et dur pour aller, selon les membres, vers un "gore-groove slammant". L'originalité n'étant pas le point fort du death, le groupe rentre certainement dans les clous via cet opus...

Une production travaillée, certes, mais qui ne reste pas si clair dans l'ensemble. Trop brouillon par moment, notamment la voix faisant peu d'efforts parfois, et très recherchée et maitrisée à d'autres endroits. Malheureusement qu'un type de chant: des growls et des growls, que l'on aurait voulu sans doute plus incisif sur les refrains et moments forts .
Les riffs sont plus qu'entrainants, par moment on sent l'influence de vieux groupes tel Pantera, donnant un album presque nostalgique de ce temps hélas perdu. La guitare étant généralement appuyée par une basse qui vrombit plus que lourdement, on ne s'ennuie presque pas à l'écoute de "Beyond Cops Beyond god".
Dennis Morgan, le batteur, joue presque exclusivement en double croche, ce qui accélère clairement la plupart des compositions . Beaucoup de blast beats et de double pédale de sa part pour cette production.
Tout semble ici réunit, annonçant alors un album plus qu’honorable. Quelques bémols toutefois :
Le coté violent hardcore bien gras et lourd des compositions est selon moi beaucoup efficace que leur parties deaths brutales qui manquent de hargne mais cette alliance s'enchaine finalement trop vite pour que vous puissiez vous ennuyer, je dirai même que vous puissiez y suivre un quelconque rythme. Ajouter cela à la voix trop brouillon et vous avez un bon manque de communicatif vers le public, dépassé par la vitesse.
Bref, une production correcte dans l'ensemble, avec quelques surprises comme "Suffering Upon Revenge", où tout est réuni pour l'extase du public: de très long growls, mosh parts , blasts et même un solo sur le final. Un CD qui plaira, comme les précédents opus, à un public aussi restreint qu'avant.