CHRONIQUES D'ALBUMS




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WHO DIES IN SIBERIAN SLUSH
Bitterness of the years that are lost [ 2009 ]
Pavillon 666 - metal rock webzine CD - Durée : 45.41 - Style : Doom/death
Informations :
Interview :
Contact label : http://solitude-prod.com
Contact groupe : http://www.whodiesinsiberianslush.com/ http://www.myspace.com/whodiesinsiberianslush
 


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ORIGINALITE
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TECHNIQUE
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PRODUCTION
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EMOTION
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Chronique : 28 février 2011 - Chroniqueur : Oceancloud
 

En guise d'introduction à cette chronique de Who dies in siberian slush, je vous propose un petit jeu, une fois n'est pas coutume. Une petite séance de profiling musical. C'est tout bête, il suffit de deviner, sans écouter une seule note, le style pratiqué sur la galette. C'est parfois impossible, mais bien souvent quelques éléments suffisent à se faire une idée assez précise et convaincante.

Déjà, le nom du groupe "Qui meurt dans la neige fondue sibérienne" et le titre de l'album qui traite de l'amertume des années perdues nous évoquent des sentiments négatifs, dépressifs ou mélancoliques. Pas du speed metal donjons et dragons, donc. Les titres de morceaux nous confirment cette orientation même si la pochette bien qu'en noir et blanc ne puisse beaucoup nous aider. La photo du groupe nous montre de jeunes hommes semblant sortir de la crémation de la grand-tante. Pas de doute, nous avons à faire à du Doom metal, d'autant plus que le disque est édité sur Solitude productions. En grattant un peu, nous découvrons que le groupe vient de Russie, l'autre pays du Doom/death et du Funeral. Pour finir, la durée des morceaux ne dépasse que rarement les 9 minutes, peu probable pour du Funeral. C'est donc du Doom/death. Bingo.
Bien vu l'aveugle, Who dies in siberian slush, russe de son état, traine ses guêtres poussiéreuses sur le boulevard du Doom/death mélancolique jadis pavé par les Paradise lost, Anathema et My dying bride et qu'une seconde génération à depuis goudronné, Evoken, Ataraxie et Mourning beloveth en tête. Ces derniers semblent être une grosse influence pour les russes, partageant avec eux un grain sonore et une écriture mélodique assez proches. "Bitterness of the years that are lost" est donc un recueil de 6 titres et un interlude – au piano, soporifique et dispensable – au caractère romantico-mélancolique où les riffs monolithiques courbent l'échine sous la tristesse déprimante des leads, se mouvant sur des tempos que les russes préfèrent lents, très lents, flirtant au passage avec le funeral. L'atmosphère nous est familière car déjà ressassée par les groupes sus-cités, mélange de dimanche pluvieux solitaire et de visite au cimetière, mais l'amateur du style, de par ses penchants masochiste, y trouvera une fois de plus son compte, retrouvant ici même le spleen qui l'avait tant séduit chez la mariée mourante ou la bien-aimé en deuil. Seulement, les russes ne possèdent pas encore le savoir faire des anciens et il faut plusieurs écoutes pour pouvoir apprécier ce disque à sa juste valeur. Le tempo sans grande variation – le doom, ça doit être lent, faut surtout pas trop en changer - , les growls trafiqués monotones et un vague sentiment de repompe générale plombent les premières écoutes, risquant de reléguer bien vite le disque dans la pile "à oublier". Mais avec un peu d'abnégation, on finit par trouver un certain charme aux mélodies du combo russe et à leur trouver un vrai talent d'écriture, parsemant ça et là des variations bien senties: notes de piano ("Leave me"), cordes séches ("An old road through the snow"), nappes de clavier type funeral doom ("Testament of Guilev", très bon morceau...)... Pas grand chose de neuf en somme mais suffisamment pour ne pas sombrer dans le sommeil éternel de la belle au bois dormant.

"Bitterness of the years that are lost" est bien loin d'être un chef d'œuvre mais ne mérite pas non plus de finir dans les flammes. Je dirai que c'est un premier album correct pour un jeune groupe qui se cherche encore, trop embourbé dans ses influences à l'heure actuelle. En gros, soit on est blasé, et la rondelle finit dans un cerisier pour faire fuir les corbeaux, soit on est féru du style et nostalgique des années Peaceville, et dans ce cas, agréable flashback garanti. A vous de choisir.








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