CHRONIQUES D'ALBUMS




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NO HAND PATH
An Existence Regained [ 2010 ]
Pavillon 666 - metal rock webzine CD - Durée : 59.37 - Style : Progressive Black Metal
Informations :
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Contact label :
Contact groupe : http://nohandpath.net http://www.myspace.com/nohandpathgroup
 


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ORIGINALITE
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TECHNIQUE
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PRODUCTION
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EMOTION
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Chronique : 10 mars 2011 - Chroniqueur : Bodomania
 

ROTTING CHRIST, SEPTIC FLESH... En voilà de bons voisins! La scène Metal Grecque compte bien évidemment des groupes de qualité, mais certains ont, malheureusement, encore du mal à traverser les frontières. NO HAND PATH fait justement partie de ceux-là. Créée en 2005, avec dans ses rangs, deux membres de VARATHRON et REVOLTING BREED, la formation sortira leur tout premier méfait "First Farewell" un an plus tard. Cet E.P, bien que discret, recevra toutefois de bons retours et aura eu le mérite de consolider le line-up. Aujourd’hui, une chance nous est donnée de les découvrir grâce à la parution d’"An Existence Regained", un album autoproduit en 2010. Elargissant peu à peu sa distribution et projetant même l'arrivée d'une version vinyle, ce groupe méconnu ne le sera sans doute plus pour très longtemps.

Mais qui dit autoproduction ne dit pas forcément artwork et son "petit budget", car s'il y a une chose qu'on ne peut leur reprocher c'est le soin qu'ils ont apporté à ce disque. Que ce soit le contenant ou le contenu… Un digipack superbement illustré nous attend donc, contenant un livret de 20 pages construit autour de paroles et de dessins dans un style "dark fantasy". Un beau travail artistique réalisé par Stathis Karabateas et Antrikos d' "ADMC07".
Ce concept album, dans lequel image et son se mêlent, a donc fait preuve d'une certaine recherche et en se penchant sur les textes, on peut d'ailleurs assister à l'évolution de l'histoire dont il fait l'objet, celle-ci étant divisée en trois parties...

"An Existence Regained. The story of the one who died by his own hand to create someone greater, The self destructor, The self creator..."

Quelques mots en préface pour aborder le thème de l'album, qui traite, dans le premier chapitre intitulé "To Be Reborn", du temps qui passe et de la prise de conscience du protagoniste. Ce dernier décide de renaître en se créant une nouvelle conscience afin d'obtenir une liberté et un contrôle total de sa propre existence.
Musicalement, cette première trilogie reflète parfaitement l'état d'esprit dans lequel se trouve le personnage. L'introduction "Birth Of Consciousness" progresse lentement, menée par un chant mélancolique et résigné, des roulements et un down-tempo latent, une mélodie entêtante à la guitare qui revient indéfiniment. Puis, "Birth Of Decision" ouvre les hostilités avec des accords dissonants, une flopée de blast bien maîtrisés et un chant black virulent. Un break instrumental à la fois serein et intrigant viendra interrompre cette tranquillité apparente. La phase de réflexion est de courte durée car un retour plus brutal et conquérant guidé par des mélodies froides s'en suit. Une atmosphère épique viendra clore ce deuxième titre et introduire "Birth Of A King". Des roulements de tambour, quelques notes acoustiques et un chant écorché se succèdent avant une accélération diabolique, signe de la prise du pouvoir. Une tempête glaciale emmenée par quelques riffs mélodiques et complexes, viendront alors se greffer à des lignes black'n'roll.
Au-delà de l'inspiration et de la maîtrise, ce premier chapitre nous aura également permis d'apprécier le son, sans fioritures, qui, sans être trop "propre", met toutefois bien en avant l'atmosphère et les instruments, ceci, malgré un léger manque de puissance.

Une longue quête nous attend ensuite… La seconde partie "To Be Awake" relate la suite des évènements. En se concentrant sur lui-même, le héros de l’histoire entrevoit une nouvelle vision des choses, tout ce qui l'entoure vient à s'éclaircir. Trouvant ainsi la cause et les responsables de son oppression (religion, famille, société).
La série de blast continue, mais les rythmiques et les ambiances, en constant changement, passent par des moments sauvages et désespérés à des séquences plus apaisantes et intenses où des chants grégoriens font irruption, s'intégrant judicieusement au reste. Le côté progressif est donc très marqué sur "Quest Of The Traitors", mais lorsque les premières secondes de "Quest Of the Deceived" résonnent, on se rend compte que le genre progressif et expérimental fait définitivement partie de leur univers musical. Le chant, tantôt clair et chaud, tantôt criard, se fond aux mélodies glaciales, des chœurs masculins surgissent au beau milieu d'une agression rythmique et un break jazzy entraîné par la basse, viendra même interrompre ce flot de haine. L'ambiance devient tour à tour macabre puis mystique au retour du chant grégorien. L'ombre post-rock et post-apocalyptique qui plane sans cesse donne pourtant suite à un titre plus lumineux, dans un style heavy/black mélodique, "Quest Of The Noble" nous permet donc de souffler un peu. Sombre mais aussi beaucoup plus léger, ce morceau semble marquer la fin d'une étape où le poids du passé semble s'être dissipé...

Enfin, le but ultime, celui d'atteindre une liberté absolue avant de disparaître en paix, est atteint dans l'ultime chapitre.
Pour ceux qui auraient manqué la démo de 2006, (ce qui, hormis les résidents de Grèce, inclut le reste du monde), "To Be Complete" nous propose justement des compositions issues de cette sortie. Quelques années sont passées, mais les trois derniers titres s'enchaînent parfaitement au reste de l'album.
"The Deepest Journey" suit la lignée du précédent morceau, dans une veine heavy-black, les mélodies et le tempo s'affolent puis laissent place à une nouvelle séquence instrumentale avant de nous servir une dose de rythmiques thrashisantes. Le mélange est bien ficelé, une aura pagan vient côtoyer des riffs menaçants. Le ton est plus lourd, le tempo plus lent sur "The Darkest Journey". Les déclamations, parfois chuchotées, toujours théâtrales, renforcent le côté tragique, mais c'est sans compter sur les roulements de batterie qui s'estompent à la moitié du morceau pour nous servir un relent black metal guerrier. Des notes plus posées, à la limite de l'atmosphérique viendront se joindre à "The Longest Journey". Une belle instrumentale acoustique aux envolées mélodiques qui conclura l'album de manière intense et émotionnelle.

"An Existence Regained" n'est peut-être pas facile d'accès, tant les inspirations sont diverses, les constructions parfois complexes, constamment progressives, mais après plusieurs écoutes, le Black metal ingénieux, conquérant, brutal et sophistiqué de NO HAND PATH ne vous laissera sûrement pas indifférent. Un travail remarquable a été accompli sur cet opus et avec une autoproduction d'un tel niveau, espérons qu’ils rencontrent enfin la reconnaissance qu’ils méritent …








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