CHRONIQUES D'ALBUMS




pavillon 666 webzine metal rock TOUTES LES CHRONIQUES pavillon 666 webzine metal rock ÊTRE CHRONIQUÉ pavillon 666 webzine metal rock ÊTRE CHRONIQUEUR


SAMAEL
Lux Mundi [ 2011 ]
Pavillon 666 - metal rock webzine CD - Durée : 48.00 - Style : Black Indus / Dark Metal
Informations :
Interview :
Contact label : http://www.nuclearblast.de
Contact groupe : http://www.samael.info http://www.myspace.com/samael
 


 Pavillon 666 - metal rock webzine
ORIGINALITE
Pavillon 666 - metal rock webzine

TECHNIQUE
Pavillon 666 - metal rock webzine

PRODUCTION
Pavillon 666 - metal rock webzine

EMOTION
Pavillon 666 - metal rock webzine
 
Chronique : 13 mars 2011 - Chroniqueur : Matai
 

Il faut dire que la sortie d’un nouvel album de SAMAEL est toujours signe de grandes interrogations. Les opus sont toujours si différents, apportant leur lot de surprises, d’émotions, et d’ambiances. Du très black « Worship Him » à l’album de transition « Passage », en passage par l’oriental « Reign of Light » jusqu’au très lourd « Above », Samael a expérimenté, joué avec les sonorités, se fichant totalement de ce qu’on pouvait dire, se dirigeant irrémédiablement vers l’indus. Car il est clair que le quatuor se fait largement plaisir et va aux frontières du nouveau et de l’étrange.

Cependant, les deux dernières sorties avaient pour la plupart été considérées comme des déceptions. En retournant à leurs origines black avec « Above », entre un Ceremony of Opposites et un Passage bien plus extrême et écrasant, Samael s’était attiré les foudres de ses plus fervents fans. Et en sortant l’EP « Antigod », soulignant de nouveau un retour à leur racines, une bonne partie du public n’avait rien trouvé de « cassant », trouvant qu’il n’y avait pas la petite patte que SAMAEL s’évertuait toujours à ajouter au fil des compos.

Et là arrive « Lux Mundi », la « lumière du monde » si vous préférez. La pochette, bien que noire et finalement en antithèse avec « Solar Soul », n’est autre que l’œuvre du designer Patrick Pidoux (qui s’était lui-même occupé des covers de « Solar Soul » et « Above »), réalisant les souhaits du chanteur/guitariste Vorph, désireux d’y voir une série de rayons, partant ou finissant au centre de la pochette. Et cette dernière représente bel et bien ces rayons, partant ou finissant…d’un œil, représentant de la vue donc, seul sens permettant de saisir la lumière…

Pas si simpliste que cela en somme, et moins cosmique qu’à l’accoutumée, mais bien plus représentatif de l’album en question. « Lux Mundi », est pour le coup inclassable tant les sonorités et les ambiances sont différentes au fil des morceaux. Même si Samael s’est inéluctablement tourné vers un black indus puissant et aérien, il est clair que ce dernier album se dirige d’autant plus vers un dark metal écrasant que vers un black indus pur jus.

Mais il est clair que les suisses n’auront jamais autant varié les sonorités, les intros et les ambiances en un seul même album. Les douze titres ont tous une empreinte, une belle identité dont il est impossible de passer à côté. Si bien que des passages de ci de là, semblent venir tout droit d’albums passés, avec ce côté nouveau et expérimental en plus. On peut aussi bien retrouver l’aspect éthéré d’ « Eternal » que le côté antique et impérial de « Solar Soul », couplé aux vocaux de « Reign of Light » et à certains passages lourds et profonds à la « Passage ».

Le changement reste tout de même quelque peu inattendu même si agréable. C’est sombre, très sombre, suffisamment sombre pour embarquer l’auditeur dans de nouvelles contrées où les sonorités fusent. Même si les morceaux restent toujours à un rythme mid tempo, ils n’en restent pas moins emplis d’une certaine force et d’une certaine aura. Les riffs sont terriblement lourds et "taillants" alors que la voix, toujours aussi grave, ne fait que lancer des offensives. La basse accentue d’autant plus le tout, tandis que les claviers atteignent leur paroxysme au niveau des sons et des effets. Xy nous sort en effet le grand jeu : entre les chœurs, les sons impériaux, d’autres plus étranges, les violons synthétiques, les nappes aériennes et celles d’autant plus sombres, et j’en passe…chaque instrument se retrouve pour le coup au même niveau, chacun nous prouvant sa puissance. On est donc loin du mixage mal fichu de « Above » où tout semblait bouffé par une batterie omniprésente et des vocaux monocordes des plus agaçants.

L’album démarre donc avec un titre introducteur digne de SAMAEL, quelque chose d’entraînant, avec une batterie claquante, un refrain mémorable, et une puissance accrue des claviers à la manière d’un « Solar Soul » ou d’un « Rain ». Et la suite se veut d’autant plus martiale, écrasante, tranchante où les riffs s’enchaînent et où le chant charismatique de Vorph nous en met plein les oreilles. On est loin du bordel véhiculé par « Above », mais plus près des anciens opus, aussi carré, émotif, et surtout maîtrisé. Si « Let My People Be » et « For a Thousand Years » sont sans doute les plus aériens à la manière d’ « Eternal », « In the Deep » et « Antigod » sont les plus sombres et écrasants, rageurs et terrifiants. « Pagan Trance » et son intro synthétique suivi d’accents assez ethniques pourrait faire penser au travail effectué sur « Era One ». « Soul Invictus » rappelle les sonorités mythologiques et impériales employées sur « Solar Soul » à la manière d’ « Ave ! ».
Cependant la belle surprise reste « The Truth », avec cette intro bizarroïde. Mais ce n’est qu’une façade, étant donné que la suite se veut beaucoup plus agressive, et surtout black. Ca blast pas mal, des passages sont syncopés, les riffs sont assez représentatifs ainsi que l’ambiance véhiculée par des claviers aux multiples faces pour un résultat dense et sans répit.

Envolée la déception. « Lux Mundi » nous montre de nouveau ce que savent faire nos suisses préférés. Une musique originale, prenante, martiale. Si l’EP « Antigod » voulait montrer la direction musicale empruntée, il s’avère que le morceau bonus « Architects » sur l’album « Solar Soul » la montrait d’autant plus. Une évolution ? Non. Juste une sorte de retour aux sources doté d’éléments déjà connus et d’autres bien nouveaux.








AUTRES CHRONIQUES DU GROUPE
SAMAEL - Era one SAMAEL - Solar Soul SAMAEL - Above SAMAEL - Antigod SAMAEL - Hegemony


 
pavillon 666 webzine metal rock TOUTES LES CHRONIQUES pavillon 666 webzine metal rock ÊTRE CHRONIQUÉ pavillon 666 webzine metal rock ÊTRE CHRONIQUEUR


Aller en haut