Créé en 1989, voilà le retour du groupe mythique des années goth/bat cave de notre chère enfance, le britannique Inkubus Sukkubus qui signe ici un retour au devant de la scène après d’autres albums récents plutôt passés inaperçus. Tony McKormack rebranche sa guitare, Candia reprend son micro, et Bob Gardner la basse, laissant la batterie à la programmation, un peu le schéma classique pour un groupe goth.

Un schéma qui est malheureusement trop usité et qui apporte donc une froideur assez clinique dans cette batterie, dommage de ne pas utiliser cet instrument au maximum de ses capacités et surtout de donner un son un peu plus chaud et humain. Le chant de Candia est toujours égal à lui-même, clair et contralto, le plus viendra de la basse et des guitares. Mais voilà…Entre une rythmique trop banale et répétitive et des solos assez redondants et peu originaux, on arrive à un ensemble assez fade, coincé dans les années 80, et on se demande si un seul album de toute leur discographie sort plus du lot que celui-ci. Pour tout vous dire, j’ai d’abord cru à une ré-édition d’un de leur album, mais non. C’est bien un « nouvel » album. Alors oui, c’est « gothique » à souhait avec parfois des cloches et un synthé digne de ce nom, nous avons parfois des titres un peu plus catchy et dansants (« Night angel ») et d’autres plus atmosphériques avec une ambiance générale plutôt païenne et rituelle. Mais dans l’ensemble, comptez sur des titres peu intéressants, et on aura très vite fait le tour de ces 49 minutes, sans avoir quelque chose de solide ou un coup de génie à se mettre sous la dent. Peut-être les chœurs sur « Karnayna » sortiront légèrement du lot…

Inkubus Sukkubus fait du Inkubus Sukkubus et ne compte pas changer de recette. D’album en album, les mêmes schémas, les mêmes ambiances et parfois les mêmes notes. Très déçu, j’appréhende déjà un éventuel prochain album qui, j’en suis quasiment sûr, sera un nouveau copié/collé de tous leurs autres albums. Réservé aux fans qui aiment la redondance dans tous les termes : sympa mais n’apporte strictement rien.