Le rock-metal, ou comment classer ce qu’on ne peut classer ailleurs… Très peu metal, mais trop violent ou évolutif pour être classer dans le milieu relativement formaté du rock…
Absinthe est donc un jeune groupe italien à chanteuse qui évolue dans ce qu’on pourrait appeler du punk-(soft) hard-pop-rock-bluesy-grunge. Ils ont sorti en 2009 leur premier album : « Chapter One : Urban Fairytales ». La grosse difficulté de cet album est qu’on ne peut le considérer que comme un album de rock tout bonnement… Oubliez le côté metal.

Donc après une intro à base de "Vrooooooum" et de "Tut-tut-Pouêt-pouêt" (cf le titre de l’album), nous arrive le premier titre pêchu : « Watch me Burn », enfin pêchu c’est vite dit, on reste dans le très gentil voir mou (la batterie reste gentiment derrière des guitares guillerettes et un synthé obnubilant).
Non, le mieux arrivera plus tard, sur « Something » notamment bon petit morceau rock, le bluesy « Like a Hollywood Star », un « Without you » ou la qualité de la voix apparaît au grand jour, cette voix qui demeurera ce qu’il y a de plus marquant dans l’album : nasillarde, éraillée, sans oublier d’être mélodique, la jolie Sara Frusciante impose son style sur l’album (pas de chance, elle est partie depuis…). Les guitares prendront de plus en plus de responsabilités au fur et à mesure des morceaux amenant des sonorités chaudes notamment sur « Fallin’ Down », et une voix masculine amènera un peu de fraîcheur sur un « Blind the sun » ponctué d’un solo. Enfin on notera deux ballades : le dernier morceau « Say » et « Domani » qui a pour lui le chant en italien amenant un peu d’originalité.
Italien d’ailleurs repris dans les deux chansons bonus : un petit morceau acoustique et la version italienne du premier morceau « Warch me burn ».

Au final, ce « Chapter One » s’il n’est pas mauvais n’est pas pour autant un album de metal. Il fera plutôt penser aux groupes parallèles que sont les Therapy , Pixies et autres Skunk Akansie, sans avoir l’identité, la personnalité ou peut-être simplement le talent de ceux-là. Certains y trouveront certainement leur compte, c’est passe-partout même hors metal, ce n’est pas trop mal fait mais beaucoup passeront leur chemin et auront sans doute raison…