Petit flashback jusqu'en 2009 et direction l'Italie, pour redécouvrir le Death Metal offert par CHAOSCORE et son album "Born In Silence". Passé complètement inaperçu, il n'était pas pour autant un album à jeter à la poubelle.

Pratiquant un Death Metal bien trempé, le quintette y apporte une vitesse trop peu entendue dans les groupes "plagieurs" qui vont apporter des comptines ayant eu leurs heures de gloire, et de les remettre au goût du jour, pour un résultat qui, bien souvent, ne reste pas dans les annales. Ici, CHAOSCORE a bien compris ce que le public attendait, à savoir un Death rapide, technique et modérément brutal. Là où beaucoup misent sur des riffs bien gras et souvent répétitifs pour rendre le chant plus violent, les italiens prennent les auditeurs à contre-pied et vont insérer de très nombreux soli ou des parties un peu plus thrashy, avec par exemple des titres comme "Tormento" ou "Links". Les deux guitaristes ne cessent jamais et nous balancent une rythmique ultra-rapide, sans jamais ralentir la cadence (sauf sur la très paisible et barbante "Fifth Sun"), contrairement à la batterie qui semble avoir du mal à suivre, notamment sur "Destinity Machine" où les changements de rythmes incessants du batteur et les innombrables blasts deviennent plus que lassants et rallongent les morceaux, pour nous donner une très désagréable sensation d'ennui, ennui renforcé par des passages mid-tempo, marqués bien souvent par la présence d'une seule guitare, barrée par une basse mal exploitée (d'un point de vue production), avec le décevant "Waning Picture". Quant au chant de David Bonacchi, on appréciera les growls qui donnent une sacrée pêche à cet album, mais le fait de poser une ligne de chant lente, lourde sur les parties les plus techniques me laisse quelque peu perplexe...

CHAOSCORE nous offre ici un album plus qu'intéressant, mais passant d'un extrême à l'autre, avec du bon (l'instrumentale concluant l'album, "The Fog" est techniquement réussie, mais surtout du très mauvais, caractérisé par une batterie trop souvent hors du coup. Une galette qui laisse augurer de bonnes choses, mais il y a encore beaucoup de travail.