CHRONIQUES D'ALBUMS




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BENIGHTED
Asylum Cave [ 2011 ]
Pavillon 666 - metal rock webzine CD - Durée : 45.00 - Style : Brutal Deathcore
Informations :
Interview :
Contact label : http://www.season-of-mist.com
Contact groupe : http://www.myspace.com/brutalbenighted
 


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ORIGINALITE
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TECHNIQUE
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PRODUCTION
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EMOTION
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Chronique : 16 avril 2011 - Chroniqueur : Hellbangeuse
 

Cela fait un certain temps que les français de BENIGHTED n’ont plus de leçon à recevoir de personne et ce n’est pas leur récente signature chez « Season of Mist » qui nous dira le contraire. Avec de nouvelles cordes à son arc, le groupe est fin prêt à nous arracher les oreilles avec son sixième album : « Asylum Cave ». De quoi creuser plus profond encore dans les malsaines galeries d’un Brutal Death aux tendances Grind.

Ce dernier bébé, profondément dérangé avant même de naître a été engendré sur les bases d’un concept inquiétant : celui d’un homme obsédé par Joseph Fritzl s’enfermant dans son monde et sa propre cave. De quoi vous faire froid dans le dos quand on sait ce que l’autrichien a pu faire pendant plus de 20 ans avec une cave et sa propre fille. Et pourtant, un tel fil directeur pour un album de BENIGHTED relève presque de l’idée de génie tant l’histoire colle à l’univers de la formation : sale, angoissant, violent et sans concession. « Asylum Cave » se place ainsi dans la droite lignée des albums précédents en réussissant tout de même à s’en différencier.
Naturellement, la technique de chacun des musiciens a eu le temps de s’améliorer depuis « Icon », bien qu’elle n’en avait pas franchement besoin vu la maîtrise des compères. Mais ce qui fait toute la force de cet album, c’est surtout la manière surprenante dont les instruments arrivent à se créer une véritable personnalité au fil des compositions. Prenons pour exemple la basse d’Eric Lombard, car s’il y a bien un instrument difficile à mettre en valeur, c’est celui-ci. Son jeu imprègne complètement chaque morceau, apportant définitivement cette touche grasse et groovy si chère à BENIGHTED. Toujours audible, surmontant parfois le reste par des solos bien sentis, elle raisonne tout au long de l’album dans nos oreilles. De son côté, la voix de Julien a elle aussi gagné en puissance et en profondeur. L’éventail des tons utilisés s’est ainsi bonifié permettant au chant d’alterner en toute simplicité growls aigus comme graves ainsi que grognements caverneux et déchirants. L’exemple le plus probant peut s’écouter avec bonheur sur « A Quiet Day » qui met dignement ces variations au service d’une progression implacable de la tension.
Outre un jeu parfois paradoxalement élégant des guitares et de la batterie (« Shadow Descent »), il est intéressant de souligner l’effort effectué sur les samples qui encadrent, l’air de rien, cet « Asylum Cave ». De l’extrait de radio qui inaugure l’album sur le titre éponyme aux parties de scratch sur le dernier titre « Drowning », la vision élargie de BENIGHTED concernant l’usage de sonorités inhabituelles fait mouche. On regrette presque que certaines ne structurent pas carrément des morceaux comme « The Cold Remains » où ses riffs inversés nous décrocheraient bien les cervicales s’ils venaient à être encore reproduits dans ce titre d’inspiration tout à fait Hardcore.
Comme vous l’avez compris, on pourrait aisément décortiquer ce richissime album pendant longtemps, mais le mieux est encore de l’écouter pour vivre soi-même, au fil des écoutes, cette avalanche de brutalité pourtant si entrainante.

Bien qu’il a fallu près de quatre ans à BENIGHTED pour sortir ce brûlot, difficile de leur en tenir rigueur vu la qualité de cette nouvelle production. « Asylum Cave » est donc un album complet et varié qui n’hésite pas à aller tâter du doigt de nouvelles sonorités pour en revenir plus efficace que jamais. L’ensemble ne sonne d’ailleurs pas laborieux et accidenté pour un sou, barrant ainsi allègrement le passage à ceux qui pensaient qu’un album de Brutal Death ne pouvait qu’être assommant.

















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