San-Francisco, la Bay Area, lieu mythique où beaucoup de formations US ont vu le jour, assiste depuis deux ans aux premiers pas d’une nouvelle aventure d’un groupe, non pas de thrash, mais de death old-school appelé VASTUM.
Au mois de mai prochain, vous pourrez donc insérer dans votre lecteur CD, leur premier enregistrement, un MCD 6 titres intitulé « Carnal Law ». A moins que cette chronique de l’objet ne vous incite à vous abstenir. Alors écoutons tout d’abord ensemble ce premier « méfait » du nouveau quintette de la côte Ouest des States.

Ici, le death est lourd et plombé avec un fort penchant pour le doom et un peu de crust sur les bords. La voix caverneuse du frontman sied à merveille dans ce type de métal-de-la-mort, c’est une première remarque. Côté guitares, les soli sont vraiment malsains et vous charcutent la matière grise en instaurant des ambiances de mort imminente et de cimetière. Les tempos sont écrasants, boostés par une rythmique la plupart du temps en mid-tempos lourds de conséquence.
Pas de doute, leur musique à défaut d’être originale, est bien accrocheuse et nous ramène aux prémices du death, à sa naissance en quelque sorte, avec une touche de GRAVE pour le death Suédois, une touche du old-CARCASS British, un peu de technique propre à feu-DEATH et bien sûr une facilité d’instauration de morbidité ambiante à la AUTOPSY. Vous mixez un peu le tout et vous obtenez une bonne sauce mortelle bien saignante et purulente, presque caricaturale du death qui se pratiquait donc à une certaine époque, il y a longtemps…
VASTUM nous offre avec son premier effort « Carnal Law », non pas une copie des œuvres appréciées à l’époque des groupes cités plus haut, mais un « flash-back » intéressant, émotionnel, bref une aventure « true death » qui remet les pendules à l’heure dans ces moments où le death de 2011 est devenu bien souvent trop technique, trop alambiqué, trop intellectuel aussi.
Alors, mine de rien, on se prend au jeu, on remonte le temps avec plaisir, on revient en quelque sorte au point de départ après s’être égaré bien souvent dans les méandres d’un métal, moderne certes, mais trop « prise de tête ».

Beaucoup d’entre nous, métalleux burnés, vont donc pouvoir insérer cette galette dans leur platine avec plaisir j’en suis certain, faisant fi de l’originalité et des productions trop « léchées », trop « clean ».