Oubliez tout ce que vous pensiez connaître au sujet de DREDG ! Oui, si ce n’était pas inscrit sur la superbe pochette de cette nouvelle mouture on serait en droit de se poser la question : s’agit-il ici du même DREDG, celui qui avait pondu une œuvre monumentale de musique contrastée en 2005 avec le cultissime « Catch Without Arm » ? Le chant reconnaissable entre mille de Gavin Hayes nous met tout de suite sur la voie. oui! il s’agit bien de la même formation.

« Chuckles And Mr Squeezy », le nouvel album de nos californiens, tout en reprenant certains aspects qui faisaient le charme des albums précédents, à savoir un sens de la mélodie et de la composition, nous dévoile une musique qui s’est drôlement assagie. Exit les « grosses guitares » et place à une pop sombre parfois inspirée, parfois sirupeuse et par moment ultimement "chiante" ! Attention l’album est loin d’être mauvais, mais son côté plaintif et linéaire devient exaspérant et l’impression d’écouter le même titre se fait vite ressentir. Le côté "catchy" de l’ancien DREDG s’est comme dissipé au profit d’un style parfois proche de "Depeche Mode rencontre le pire de U2".

L’album est produit par Dan The Automator, connu pour son travail chez Gorillaz, Lovage et environ une centaine d’autres projets. Là où le sieur peut faire des miracles semble se positionner ici à l’antithèse de la démarche que DREDG adoptait par le passé. En résulte, une sorte de pop electro souvent indigeste proche de la fameuse « variété internationale » que nous redoutons tous (le titre « Where I’ll End Up » est digne du pire tube geignard estampillé Mtivi !). Bref ce nouvel opus de DREDG s’avère un bon disque pour aller faire dodo et pour faire croire aux copines qu’on écoute aussi des trucs calmes !