CHRONIQUES D'ALBUMS




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SACRIMONY
...and abyss he created [ 2011 ]
Pavillon 666 - metal rock webzine CD - Durée : 49.08 - Style : Doom
Informations :
Interview :
Contact label : http://lecrepusculedusoir.yolasite.com/
Contact groupe : http://www.myspace.com/sacrimony
 


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ORIGINALITE
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TECHNIQUE
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PRODUCTION
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EMOTION
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Chronique : 23 mai 2011 - Chroniqueur : Dyonisos
 

Si seulement il existait une solution miracle au mal de vivre…
Vous regardez par la fenêtre : une journée grise, les nuages s’égouttent peu à peu, et vous ne vous sentez pas bien... Bah, mieux vaut rester au lit. C’est une bonne raison. Mais vous savez pertinemment que même si le soleil brillait de ses mille rayons réconfortants, vous ne vous sentiriez pas mieux, cela serait même pire. Les personnes jouant dehors, riant, vous feraient remarquer à quel point la vie est chiante… Alors vous continuez à broyer du noir.

Ici, malheureusement, je ne peux vous proposer cette solution miracle. Tout simplement, car je ne l’ai pas moi-même. Cependant, je vous offre ici, la possibilité d’avoir un tranquillisant, une douce morphine, un anesthésiant contre la douleur qui vous martèle le cœur. Et cela s’appelle Sacrimony.

Sacrimony est un jeune groupe officiant dans le Doom et nous livrant leur premier opus, « … And Abyss He Created ». Bien que les groupes de Doom ne soient pas, en général, reconnus pour leur virtuosité et leur rapidité, certains peuvent tout de même se vanter de pousser les limites du genre à l’extrême. On peut notamment penser aux fous furieux de Wormphlegm ou encore au Drone/Doom de Until Death Over Take Me. Cependant, le plus grand problème avec ce genre de musique, c’est qu’elle n’est appréciée généralement que par peu de gens. Ainsi, ce n’est pas dans cette direction que Sacrimony dirigera sa musique, mais plutôt à l’inverse. En effet, cet album est en quelque sorte un retour aux sources du genre, le rendant plus accessible aux oreilles de tous.

Je m’explique.

Le tempo est effectivement lent, mais, encore là, il n’a rien à voir avec Skepticism par exemple. C’est notamment la batterie qui s’occupe principalement de faire régner une rythmique stable. Sans être mise en avant-plan, ni trop reculer, elle exécute parfaitement son rôle. Il faut aussi souligner que le batteur est en parfaite maîtrise de ses gestes. Il nous le montre, par exemple, lors des nuances des cymbales par exemple dans « Shade in Grey ». La guitare quant à elle, possède un timbre fort saturé. Elle est, en quelque sorte, un linceul. Omniprésente, elle recouvre la musique de son voile glauque, ajoutant indéniablement à la puissance magistralement déprimante que dégagent les titres. Malgré sa présence au cours de l’album, c’est cet instrument qui se retrouve le moins mis en valeur lors des titres… Bien que ces deux instruments soient secondaires, c’est grâce à eux que ces titres dégageront une certaine puissance.

Ainsi, c’est donc au clavier d’occuper la lourde tâche de nous faire entendre la mélodie. Il est omniprésent tout au long de cet album par le son des « strings », du piano et autres. Par contre, on entend majoritairement les « strings » dans les titres à l’exception du court interlude « Stay Under The Snow », dominée par le piano. C’est donc au clavier que revient le flambeau de la mélodie. Dès l’écoute du premier titre, vous ne pouvez que vous laisser bercer par la mélodie libératrice que vous offre le clavier. Ou encore avec « Her Frozen Beauty » par son piano à vous faire tirer inévitablement quelques larmes. En effet, il accomplit, sans encombre, la tâche de nous rentre dans l’état nostalgique.

Lorsque l’on décide de combiner la puissance de la batterie et de la guitare, à la mélancolie du clavier, on ne peut qu’espérer le meilleur des résultats. Et étonnamment, cela donne un résultat original, malgré le fait que cela n’ait rien d’innovant sur le plan formel. Une ambiance majestueuse, voire mystique, s’offre à vous lors de l’écoute de cet album. Rien à voir avec les ambiances « claustrophobiques » de Tyranny, ou les ambiances dépressives de Shape of Despair. Ici, c’est différent. Sacrimony nous offre la possibilité d’un voyage, loin de la nature humaine, pour un rapprochement direct avec la nature où tsunamis, séismes et ouragans s’enchaînent devant vous. C’est à ce genre de puissance qu’est comparable la musique de Sacrimony.

De plus, un autre aspect intéressant de leur album est l’absence de voix, à l’exception du dernier titre, « And Abyss He Created… », accentuant l’effet de l’éloignement humain. De plus, la voix en elle-même est une espèce de croisement entre les chuchotements et les grognements. Elle n’apparaît que dans le dernier titre, pour nous rappeler, que le moment approche, et que bientôt, il vous faudra quitter l’univers de Sacrimony, pour retrouver les vôtres.

Le retour à la réalité est difficile après l’écoute de cet album…

Pour conclure, Sacimony nous offre là un très bon opus malgré sa simplicité et sa longueur. Effectivement, cet album nous propose des titres allant jusqu’à 15 minutes. De plus, « And Abyss He Created... » nous montre qu’il n’est pas primordial de pousser les limites du genre pour en faire quelque chose de puissant et mélancolique. Alors qu’attendez-vous? Sortez vos seringues et injectez-vous la musique de Sacrimony dans votre âme et enivrez-vous de son parfum aux apaisants effets.








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