CHRONIQUES D'ALBUMS




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P.H.T.O
Affliction [ 2011 ]
Pavillon 666 - metal rock webzine CD - Durée : 38.32 - Style : Black
Informations :
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Contact label : http://www.myspace.com/satanhades
Contact groupe : http://www.myspace.com/phto7
 


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ORIGINALITE
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TECHNIQUE
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PRODUCTION
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EMOTION
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Chronique : 23 mai 2011 - Chroniqueur : Dyonisos
 

« Ce n'est seulement que dans l'obscurité parfaite
Que l'on peut apercevoir la magnificence de la lumière »
P.H.T.O, « L’Enclave ».

Voici ce qu’est P.H.T.O. Le messager des ténèbres absolues. Présage de la haine, de la mélancolie et de la mort. Celui nous plongeant dans ses profonds abîmes que sont nos âmes, pour nous en montrer la noirceur. Nous permettant ainsi d’apprécier pleinement la moindre lueur d’espoir de ce qui pourrait s’apparenter à la lumière…

Mais concrètement, P.H.T .O est un jeune groupe français de Black possédant à son actif un seul album, « Affliction ».
Ce qui frappe dans leur composition, c’est avant tout l’alternance entre les moments acoustiques versus ceux qui sont brutaux. C’est en quelque sorte, le fil conducteur de leur album. Ainsi, ce sont donc ses aspects que nous développerons. On peut même revenir à la citation. Encore une fois, on remarque l’opposition entre l’obscurité et la lumière, le blanc et le noir, le calme et la tempête, le rêve et la réalité…

Les moments acoustiques ont une nette tendance vers l’Ambiant. Certes, ils n’innovent rien en soi avec ses passages, car ils reprennent plusieurs thèmes déjà existants. Notamment par la guitare omniprésente et son côté répétitif et lent, créant cet effet glacial et hypnotique comme il est possible de l’entendre dans « Neurasthénique ». Même que parfois, comme dans « Affliction », c’est la basse qui exécute le passage ambiant, créant, par son timbre, un tout nouvel effet, plus entrainant. Bien que, ne nous leurrons pas, cet effet est parfois mal utilisé et, malheureusement, l’ennui serre l’étreinte qu’elle avait sur vous. Cependant, il ne faut pas perdre de vue qu’« Affliction » reste leur premier album et que par conséquent, il est normal que nous y retrouvions la recherche de leur propre style, et donc quelques expérimentations. Le chant, quant à lui, se trouve à être généralement parlé comme on peut l’entendre dans « L’Enclave » et la majorité des titres d’ailleurs. Mais, ils expérimentent aussi le chant crié dans « Dansant pour la Lune ».

Sinon, nous retrouvons également dans cet album de passages plus brutaux, beaucoup plus présents dans cet opus que les moments ambiants. La guitare se retrouve à posséder un son grésillant et saturer, pouvant rappeler à certains moments Burzum à l’époque Filosofem, ou encore Gris dans «Il Était une Forêt». Effectivement, si je devais trouver un groupe auquel peut se rattacher P.H.T.O, c’est bien Gris. On retrouve bon nombre de similitudes entre ce quatuor français et ce duo québécois. Le chant est hurlé et incompréhensible, mais chanté en français dans une poésie impeccablement macabre. Ce chant hurlé, combiné avec cette guitare ultra saturée, crée cette ambiance malsaine et suffocante que dégagent les titres auxquels seul P.H.T.O et Gris semblent en avoir le secret. De plus, les transitions entre les moments ambiants et ceux plus violents s’apparentent à celles qu’on retrouve dans «Cicatrices» de Gris. Cependant, il ne faut pas croire que P.H.T.O reste une pâle copie de Gris car, malgré les similitudes que j’ai ressorties, plusieurs oppositions sont facilement détectables. Par exemple, le clavier est absent sur cet opus, qui, contrairement à Gris, est omniprésent, rendant, par conséquent, la musique de P.H.T.O beaucoup plus crû, plus dure, voire clairement agressive par moments. Certes, la mélancolie se fait forte lors de l’écoute de cet opus, mais l’état d’âme que privilégie P.H.T.O, reste la haine, mais une haine empreinte d’un dégoût et d’une tristesse par rapport à la situation fatidique de l’homme.

Malheureusement, cet opus comporte quelques défauts non négligeables. Sa redondance en est notamment le pire. Les titres semblent tous être basés sur le même schéma et ceci est fort décevant. Bien qu’on y entende quelques variations au cours des morceaux, les titres sont difficilement reconnaissables l’un envers l’autre. Personnellement, un titre instrumental aurait permis d’aérer le tout. De plus, la durée de l’album reste un autre problème. Un album plus long aurait sans doute pu permettre aux musiciens d’explorer de nouvelles possibilités afin d’éviter cette répétition superflue du leitmotiv dans cet album.

Pour conclure, P.H.T.O est déjà parvenu, après un seul album, à imposer son style face au monde. Ils ont montré leur parfaite maîtrise des concepts tels que la mélancolie et la haine, et ce, tant au niveau musical, qu’au niveau littéraire. Cependant, la courte durée de cet opus ainsi que sa redondance le fera sans doute vite oublier. Pour ces raisons, P.H.T.O devra continuer son travail, en ce moment sur la bonne voie, afin de pouvoir rester dans la course.








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