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SARAH JEZEBEL DEVA
The corruption of mercy [ 2011 ]
Pavillon 666 - metal rock webzine CD - Durée : 43.52 - Style : Metal gothique/symphonique
Informations :
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Contact label : http://www.listenable.net
Contact groupe : http://www.myspace.com/jezebeldeva
 


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ORIGINALITE
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TECHNIQUE
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PRODUCTION
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EMOTION
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Chronique : 28 mai 2011 - Chroniqueur : Riding-Hood
 

Sarah Jezebel Deva est désormais une femme que l’on ne présente plus dans l’univers du metal. Ayant incarnée la voix féminine de CRADLE OF FILTH durant de longues années, elle cesse l’aventure après « Godspeed on the Devil’s Thunder » en 2008, se concentrant alors sur sa propre carrière de chanteuse leader avec ANGTORIA. Elle enchaînera avec un projet solo à son nom. « The Corruption of Mercy » est aujourd’hui le deuxième album conçu de ce dernier projet, signant cette fois avec un label plus notable encore que l‘anglais Rising Records, Listenable Records. C’est ainsi tout juste un an après «A Sign of Sublime» que Sarah Jezebel Deva réapparaît avec un nouvel album froid et énigmatique, mêlant metal gothique et metal symphonique. Un album parée d’une couverture assez dérangeante, une provocation signée Matt Lombard, qui a également travaillé pour CRADLE OF FILTH, justement (souvenez vous de la couverture de «Nymphetamine»). Un changement complet de line up depuis, avec la venue des frères Dan et Jamie Abela.

L’entrée de ce nouvel album s’annonçait prometteur. On sent l’implication et le génie des orchestrations symphoniques créées par Pzy Clone de THE KOVENANT. «No Paragon of Virtue» ainsi que « The World Won’t Hold Your Hand » nous offrent de l’engagement avec une musique des plus envoutantes. Le chant de Sarah s’immisce au beau milieu de ce tumulte de manière subtile sur le premier titre, plus décalé néanmoins avec des relents pop sur le second, alors que nous avons ici le morceau le plus transcendant de la galette. Dans la forte brise symphonique, «Silence Please» a de la peine à nous emporter. On croyait pourtant à l’épopée fantastique, mais le titre s’avère répétitif, laissant franchement à désirer. Nous percevrons beaucoup mieux la qualité et l’obscurité lancinante de l’orchestration sur le court instrumental «What Lies Before You». L’orchestration symphonique aura apporté beaucoup en bien à un disque moyennement convaincant.

Le chant de Sarah Jezebel Deva -bien que technique- ne semblerait pas maîtriser totalement son sujet. Manquant d’expression sur le très somnolant titre éponyme «The Corruption of Mercy», à l‘ambiance atmosphérique cette fois, retenant difficilement l’attention malgré des passages plus ostensibles, marqués notamment par le regain de batterie. La batterie de Jamie Abela, point fort ou point faible de l’opus? Là est la question. Tout à fait bienvenue dans ses prises d’accélération et son utilisation du blast beat. Plus décevant en revanche quand il s’agira de donner le simple rythme.

«Sirens» ou encore «The Eyes that Lie» auront de plus pour principal défaut un rythme poussif, artificiel. Ôtant toute magie aux morceaux, malgré un chant plus performant et appliqué. Toujours dans les déceptions, une énorme déception cette fois sur la reprise des CRANBERRIES, le très célèbre et vénéré «Zombie». Plat et mou, faisant très pâle figure à côté de l’original rock. La puissance et l’incandescence de cette chanson extraordinaire n’est pas ici retranscrite. On n’attendait pas une copie, mais une version metal. Le chant est en net manque d’implication et de volonté, comme dépassé par quelque chose d’insurmontable. Et la musique ne s’en tient uniquement qu’à un rôle de remplissage.

Elle parviendra à se rattraper juste après, sur le très classique «Pretty with Effects». Son chant limpide et harmonieux s’accordant à merveille avec la douceur du piano. Un chant aussi en bonne cohésion sur la musique gothique de «A Matter of Convenience». Plus à l’aise sur ce style. Un titre intéressant au passage, pas original mais offrant de plus grandes perspectives à Sarah Jezebel Deva. Cela parait plus naturel du moins.

Un album faisant preuve une nouvelle fois de faiblesses, après le critiqué «A Sign of Sublime». Le side project d’une des grandes divas du metal sera néanmoins parvenu à nous surprendre à certains moments. Elle manquerait parfois d’une certaine cohérence, exploitant de multiples pistes avec plus ou moins de succès. La composition paraitra également hésitante, hasardeuse, encore en gestation. Le statut de leader est dur à porter. Il faudra impérativement à Sarah Jezebel Deva de gagner en maturité et trouver un style plus approprié. Pour l'instant, on ne songe toujours qu'à ses heures de gloire passées avec CRADLE OF FILTH.








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