Mordiou, Jarnidieu, Foutreborgne, les pirates sont de retour !!!

Pour ceux qui en n'ont jamais entendu parlé, Alestorm est un groupe de "pirate metal", style inventé par Running Wild dans les 80's et qui doit compter trois représentants « connus » au total (les deux déjà cités et les thrasheux américain de Swashbuckle). Le style est en fait lié à l'esprit et au background de ces groupes qu'à une vraie unité musicale. Alestorm s'est fait connaître et reconnaître par son premier album « Captain's Morgan Revenge » évoluant dans une espèce de power metal reconnaissable entre mille, aux pseudos-mélodies de pirate/marin joué à l'accordéon entonné par une voix gorgée de rhum... Après un deuxième album sympathique mais moins accrocheur, lié au manque de l'effet de surprise des débuts, voilà le troisième : « Back Through Time » à l'artwork génial dans son style. Le scénario de la chanson-titre résume en soi l'esprit qui anime le groupe pour cet opus : Les pirates remontent dans le temps pour voler l'or des vikings. Ca, c'est pour ceux qui attendaient de la maturité de la part du groupe !

Les premiers morceaux sonnent comme du bon Alestorm, même si l'introduction de l'album en décomplexera certains. Mais tout est comme d'habitude : Les riffs sont incisifs, les mélodies entrainantes, l'ambiance est au beau fixe. « Shipwrecked » est exactement le type d'hymne prêt à être repris par une foule en délire (Qui a prononcé le mot Paganfest ?). Même chose pour « The Sunk'n Norwegian » qui est la fameuse chanson vantant les mérites d’un quelconque bouge qu'ils nous mettent à chaque album Par contre, et ce qui apparaitra assez vite, c'est que malgré l'absence de mauvais morceaux, le style se mord quelque fois un peu la queue, et on plonge dans des choses attendues, l'effet de surprise n'étant plus de rigueur et certains titres finissent parfois par paraître assez anonymes (« Midget Saw », « Swashbuckled » hommage à leur compères de Swashbuckle ou encore « Rum », chanson pour alcoolique assez rébarbative à mon goût). Après, on ne peut pas reprocher à Alestorm de ne rien faire de nouveau. Aussi, on notera un « Buckfast Power » dans une veine très power-thrash dont certaines parties pourraient sortir d'un album de Swashbuckle, Un « Ruppelkompo » qui doit durer 6 secondes chrono (du grind-pirate ?). Mais le titre le plus intéressant est le dernier « Death Throes of the Terrorsquid », un morceau long et épique à l'ambiance très sombre. Il y a même un passage au milieu qui est franchement black symphonique (ça passerait très bien pour du Dimmu, ou encore Carach Angren).

Au final, nous avons un bon album d'Alestorm qui contient beaucoup de bonnes choses, des choses moins bonnes aussi, mais qui pâtit malgré tout du manque d'effet de surprise lié à l'absence de renouvellement franc du style. Et il me semble qu'il sera de plus en plus difficile pour le groupe de continuer leur ascension en restant uniquement dans cette veine.