CHRONIQUES D'ALBUMS




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RUDRA
Brahmavidya: Immortal I [ 2011 ]
Pavillon 666 - metal rock webzine CD - Durée : 54.05 - Style : Death Black Metal
Informations :
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Contact label : http://www.sonicblastmedia.com/
Contact groupe : http://rudraonline.org http://www.myspace.com/vedicmetal
 


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ORIGINALITE
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TECHNIQUE
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Chronique : 29 mai 2011 - Chroniqueur : Matai
 

Déjà presque vingt ans d’existence pour les Singapouriens de Rudra, véritables stars du Death Metal sur leur continent. Après des débuts difficiles, une pause en 1996 due à des divergences musicales au sein du groupe, une renommée asiatique sur la scène metal, et de nombreux albums, Rudra n’en finit pas de travailler avec hargne et passion afin de nous proposer son style, sa façon unique de nous offrir un Death Metal aux influences Black et indou. Le quatuor, dès le commencement de sa trilogie avec le premier « Brahamavidya : Primordial I » a décidé d’apposer un nom à son metal : le vedic metal. Terme abstrait au premier abord mais surtout représentatif d’une certaine religion et mythe présents en Inde mais aussi à Singapour. Ainsi le groupe n’hésite pas à faire parler les divinités et les histoires de la religion et mythologie Védique, à travers une musique laissant transparaître mantras, sitars et autres paroles en langue et écriture sanskrit.

Bien sûr, avant cette fameuse trilogie, Rudra sortit trois albums plutôt reconnus à Singapour mais aussi en Inde et en Thaïlande. Mais ce fut réellement dès la sortie de « Primordial » que la carrière du quatuor décolla. Cet album marqua tout d’abord une certaine transition dans laquelle le groupe imposa davantage d’influences Black metal et indou. Un titre tel que « The Pathless Path to the Knowable Unknown » fut le véritable hymne de l’album, condensant chant clair, chant black, riffs mélodieux, arabisants et tranchants, et rythme dynamique et imprenable (blast beat à la clé). « Hymn from the Blazing Chariot » sur l’album suivant, « Transcendental I » fut du même acabit, Rudra collaborant même avec le réalisateur Singapourien Jacen Tan pour la réalisation du clip.

Cette année 2011 voit donc la sortie de la troisième et dernière partie de la trilogie Brahmavidya, « Immortal I », deux ans après « Transcendental I ». Rudra avait fièrement annoncé peu de temps avant que l’album serait sans doute l’un des plus lourds et des plus directs, histoire de concurrencer non seulement leur dernières sorties, mais aussi celles de groupes du genre rivaux.
Le résultat est sans équivoque : alors que le premier morceau débute comme le premier de « Transcendental I », à savoir « Bhagavatpada Namaskara », c'est-à-dire avec un sitar en arrière plan et autre instrument indou, la suite se veut alors très rentre dedans et terriblement lourd. Les guitares sortent de gros riffs death monstrueux et mélodieux, paradés d’une basse impeccable et d’un blast beat inébranlable. La voix de Kathir, toujours orientée Black, nous plonge dans le bain, alors que les sonorités orientales se font toujours entendre. Une vraie tuerie d’entrée de jeu, à la manière de « The Pathless Path » ou de « Hymn from the Blazing Chariot ». On a donc ici à faire à du Rudra pur et dur.

A la manière des opus précédents, le quatuor joue avec les sonorités, les riffs, les instruments et les différents types de chant. Si Kathir s’en donne à cœur joie pour alterner les chants clairs, les chants criés presque vicieux, et les chœurs, la furie des titres nous laisse toujours aussi perplexe. Mais là où le bas blesse, c’est à l’entente de tous ces sons si réutilisés, et à ce manque de renouvellement. En effet, il est clair que malgré cette lourdeur accrue et cet effet brusque et terriblement rentre dedans que Rudra n’avait pas encore très utilisé, le reste est inchangé, si bien qu’on peut penser que la formation tourne en rond avec ce « Immortal I ».
Si la musique en elle-même le laisse ressentir, le nom des morceaux aussi. A la vue de noms tels que ‘ravenous’ ou ‘hymn’ ou encore ‘immortal’, on croirait se retrouver sur l’album précédent. Evidemment, il s’agit de la suite, mais de là à posséder des titres taillés de la même manière au niveau du nommage et du son, c’est autre chose…

Les fans ou du moins ceux qui suivent Rudra depuis le début vont sans doute êtres quelque peu déçus par ce manque de renouvellement, toutefois les autres risquent d’être relativement content. Le rendu est très original et véritablement intéressant, sans doute au niveau des riffings et des mélodies engendrées par des guitares relativement lourdes et graves. Contrairement au « Transcendental I », on trouvera peut-être moins de passages aux instruments traditionnels, et surtout moins d’introductions redondantes au sitar. Mais le rythme reste tout de même terrible et vraiment entraînant, assez efficace pour faire headbanger n’importe qui. Disons que le côté éthéré des titres a disparu au profit d’une agressivité impalpable.

L’album est assez long, plutôt progressif dans l’âme même si certaines linéarités sont à dénoter. Il faut donc tenir le large, mais cette combinaison de Death/Black et d’influences orientales sont suffisantes pour tenir l’auditeur en haleine jusqu’au bout.








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