CHRONIQUES D'ALBUMS




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GLEN DROVER
Metalusion [ 2011 ]
Pavillon 666 - metal rock webzine CD digipack - Durée : 50.31 - Style : Metal-fusion instrumental
Informations :
Interview :
Contact label : http://www.magnacarta.net
Contact groupe : http://www.myspace.com/glendroverofficial
 


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ORIGINALITE
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TECHNIQUE
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PRODUCTION
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EMOTION
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Chronique : 02 juin 2011 - Chroniqueur : Blackened
 

Après avoir flâné de nombreuses années dans le milieu métallique en publiant 8 albums avec Eidolon, un avec Megadeth et son frère Sean, un autre avec King Diamond, et quelques concerts en compagnie de Testament, la réputation de l’excellent guitariste canadien GLEN DROVER n’est plus à faire. Ce dernier publie aujourd’hui son premier album solo, où il propose 10 morceaux instrumentaux tirés pour moitié de son répertoire personnel, et pour autre moitié de reprises réarrangées de grands noms de la musique. Concept qui peut paraître un peu farfelu quand on constate sur METALUSION (titre de cet album) des reprises d’artistes d’horizons relativement divers, puisque des morceaux du guitariste de jazz-fusion Al Di Meola, de Franck Zappa, et du compositeur violoniste Jean-Luc Ponty figurent sur ce disque. Pas si farfelu que cela puisque ces trois figures mondiales de la musique ont toutes été en relation dans le cadre de collaborations musicales diverses. De plus, l’éclectisme qui est au rendez-vous forme un tout homogène tout au long des 50 minutes de cet album, qui nous fait voyager vers divers horizons musicaux richement ornés de soli et autres mélodies.

Le premier titre "Ground Zero" démarre fort. Glen envoie un bon riff dont il a le secret en guise d’introduction, avant que le développement en trois parties dévoile le talent des musiciens qui jouent avec le bougre canadien. Chris Sutherland derrière les fûts, Paul Yee aux fréquences graves, et Jim Gilmour (membre de Saga) aux touches noires et blanches. Cette mise en bouche est des plus délectables et promet une déferlante de riffs et soli très techniques, le tout en virevoltant entre diverses ambiances, metal, fusion, jazzy, progressif. On le lésine pas sur les breaks ni sur les alternances entre binaire et ternaire qui offrent au morceau son caractère progressif. Une joute guitaristique se met rapidement en place entre Glen Drover et ses invités, puisqu’il ne se contente pas d’assurer seul la lourde tâche de la six-cordes. En effet, Chris Poland, ancien Megadeth lui aussi et Vinnie Moore, shredder d’U.F.O., viennent donner quelques coups de médiators virtuoses au sein des nombreux soli du morceau. La place de chaque membre du groupe est très bien définie et assurée tout au long de l’album. Jim Gilmour nous offre quelques très belles parties au clavier : "Ground Zero", le très épique "Frozen Dreams" dont il signe la composition, mais aussi et plus généralement sur la totalité des morceaux, puisqu’il a toujours en responsabilité une ambiance ou un solo. Le titre réarrangé "Egyptian Danza", originellement d’Al Di Meola, nous emmène sur les rives du Nil pour une danse orientale virtuose, dont on peut rapprocher certains passages à du Iron Maiden, groupe également souvent influencé par les gammes et les ambiances des pharaons. Changement d’ambiance avec "Colors Of Infinity", composition de Drover dont la mélodie chantante et mélancolique ne quitte plus l’esprit. "Illusions Of Starlight" est tout aussi énorme dans un autre regitre. Ce titre est époustouflant grâce à son rythme syncopé, ses mélodies de guitares et de claviers typiques du genre prog-fusion. Génial. Le morceau de Jean-Luc Ponty "Don’t Let The World Pass You By" est au contraire moins percutant, tout comme "Mirage", autre titre du Français repris par Drover. Les harmonies se répétant en boucle ne sont que prétexte à une profusion de soli endiablés et techniques, mais moins chantants et « utiles ». Le final de l’album est tiré du répertoire de l’excentrique Frank Zappa. "The Purple Lagoon", titre qui part dans tous les sens et qui laisse s’exprimer la technique et le feeling de Chris Sutherland, ainsi que "Filthy Habits" qui reprend une ode de basse dérangeante en 5/4 sur fond de guitare torturée.

Cet album est au final une belle réussite ! Evidemment, celui qui n’apprécie que modérément les longues joutes instrumentales et les monologues cordés ne s’y retrouveront pas et jetterons leur oreille sur quelque chose de moins ennuyant à leur goût. On ne peut pas dire que tout soit indispensable sur ce disque (notamment quelques parties de guitare frisant plus la démonstration technique et n’apportant pas grand-chose aux compositions), mais la volonté de proposer une musique instrumentale honnête et diversifiée transpire au-delà de ces petits « défauts » de réglage. On voyage sur fond de metal entre le jazz, la fusion, le progressif, et le tout reste vraiment plaisant à écouter, ce qui est évidemment le principal en musique !








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