CHRONIQUES D'ALBUMS




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BAABA KULKA
Baaba kulka [ 2011 ]
Pavillon 666 - metal rock webzine CD + DVD - Durée : 43.37 - Style : Électro/rock/pop
Informations :
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Contact label : http://www.mystic-production.com/
Contact groupe : http://www.lastfm.fr/music/Baaba+Kulka http://www.myspace.com/baabapoopemusique
 


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ORIGINALITE
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TECHNIQUE
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PRODUCTION
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EMOTION
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Chronique : 04 juin 2011 - Chroniqueur : Margoth
 

L'an dernier, Acid Drinkers nous avaient prouvé que les Polonais étaient capables de nous incendier les oreilles avec des reprises plus folles les unes que les autres avec «Fishdick Zwei» (bon sang, ce fameux «Seasons In The Abyss» revu à la sauce country!). C'est d'autant plus vrai que l'on voit débarquer aujourd'hui Baaba Kulka provenant de ce même pays, et accessoirement du même label, avec un premier jet éponyme. Formé de la rencontre entre la chanteuse Gabriela Kulka et des musiciens du groupe Baaba, le combo a décidé de prendre la voie savonneuse du cover band.

Il n'y a qu'à regarder un peu la tracklist pour avoir la couleur : «Wrathchild», «The Number Of The Beast», «The Ides Of March» et «Aces High» entre autres. Cela ne vous dit rien ? Eh si, les Polonais ont osé s'attaquer à la mythique Vierge De Fer. Mais à l'inverse de groupes comme Coverslave, Higher-On Maiden ou The Iron Maidens (tribute band entièrement féminin) qui s'évertuent à nous livrer des copies quasi-conformes des hits qu'on connaît, Baaba Kulka s'avère avoir moins de scrupules au niveau du respect des travaux de Maiden. Mais en même temps, peut-on dire que s'approprier des titres de légende en reproduisant fidèlement chaque note soit digne de respect ? C'est à vous d'en juger, chers lecteurs. En attendant, Baaba Kulka a tout pour faire bondir de leurs sièges tous les hard-fans des Anglais qui hurleront à l'hérésie.

Car ici, ce n'est point du heavy metal qui tourne dans le lecteur, point de metal tout court d'ailleurs. Dès «The Number Of The Beast» qui ouvre les hostilités, le ton est donné : clavier nous sortant une petite mélodie digne d'un instrument trouvé au Toys'R'Us du coin accompagnant la voix pure et clairement pop de la vocaliste avant de que les sempiternels batterie/guitare/basse daignent faire leur apparition, pour l'occasion au ralenti. A s'y méprendre, on pourrait presque croire qu'on se retrouve face à Iron Maiden expliqué aux enfants ! Et le reste de l'album, bien que varié et regorgeant de bien plus d'influences, se situe dans la même veine : une musique rock mâtinée d'électro cheap totalement minimaliste. Un résultat que ne renierait pas un compositeur pour enfants (pour la plupart des titres) et surtout des vieux hippies nostalgiques de leur sacro-sainte époque 70's. Malgré le simplisme qui se dégage de l'ensemble, on pressent que le groupe a un minimum d'ambition, ne fait pas ça que pour s'amuser. Car attention, la musique minimaliste (très lounge dans l'esprit) n'est pas si aisée à composer qu'on pourrait le penser. On imagine que l'adaptation du heavy metal à la sauce Baaba Kulka ne devait pas être de la tarte et que tout ceci a été fait avec bien plus que l'esprit fun qui régit indubitablement dans les tribute-bands. Assez pour obtenir un résultat qui tienne la route car le plaisir de découvrir cette galette est bien là. L'étonnement passé, on se laisse surprendre très vite à accrocher à cette mixture improbable et hautement blasphématoire (à condition d'avoir l'esprit assez ouvert pour). Malheureusement, on viendra tout de même regretter que les Polonais ne se soient pas donner plus de moyens financiers pour ce premier essai. La production est quand même très limite, très plate. Trop plate en vérité. Très peu de dynamiques, un son de batterie tout bonnement cradingue, une voix manquant d'un minimum d'effet (ce qui est dommage car Gabriela dispose d'un bel organe dans son registre) et on en passe. On pourra noter aussi de rares passages plutôt dispensables (le solo bruitiste de «Prodigal Son» est tout bonnement insupportable). 

Pour conclure, Baaba Kulka s'aventure là dans un chemin bien escarpé. Nul doute que le public sera divisé entre consternés de l'entreprise ou de fervents admirateurs voyant une certaine part de génie au-delà des défauts que comportent ce disque. A noter que celui-ci comportera également un DVD que nous n'avons malheureusement pas eu le loisir de voir inclus dans la version promo. En attendant, le groupe nous offre une performance qui mérite qu'on y jette une oreille et également d'être applaudie pour le fond même si la forme mériterait d'être revue sur certains points. Il reste maintenant à savoir s'il ne s'agit que d'une collaboration ponctuelle ou si le groupe osera revenir sur le devant de la scène dans le futur avec d'autres reprises sous le bras ou même de véritables compositions de leur propre cru.








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