CHRONIQUES D'ALBUMS




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MEZCLA
Salir sin pagar [ 2010 ]
Pavillon 666 - metal rock webzine CD digipack - Durée : 67.15 - Style : Death/thrash
Informations :
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Contact label :
Contact groupe : http://www.mezcla.fr http://www.myspace.com/mezclaband
 


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ORIGINALITE
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TECHNIQUE
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PRODUCTION
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EMOTION
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Chronique : 21 juin 2011 - Chroniqueur : Oceancloud
 

La diagonale du vide est une large bande allant du nord est au sud ouest de la France, où la densité de population est très faible. Et visiblement, cette fameuse bande démographique semble s'appliquer également à notre style musical favori. Il existe même des départements pour lesquels on peut se poser la question de savoir si les métalleux ne sont pas tout bonnement noyés à la naissance. L'Yonne en fait partie. Heureusement, Mezcla, quartet auxerrois, à réussi à échapper au massacre et à se forger rapidement une forte personnalité. Death flamenco, vous dites?
 
Après un mini album 4 titres de très bonne facture en 2007, Mezcla est revenu en force en 2010 avec son tout premier album. "Salir sin pagar" est donc le premier effort longue durée de la bande, toujours présenté comme du "death flamenco" par ses géniteurs, et ne souffre sans doute que d'une chose: sa confidentialité.
"Hermanos de sangre", le mini album, chroniqué en ces lieux, m'avait bien impressionné avec son death/thrash mélodique et carré, hurlé en espagnol et aux savoureuses influences hispaniques. Aujourd'hui, quel plaisir de retrouver le style propre aux Auxerrois sur un disque complet. Surtout que Mezcla n'a pas souhaité faire dans la demi mesure. Dès le début de la lecture ils balancent direct un riff thrashy bien mélodique sans aucune introduction sur "Cuatro dias, quatro noches" qui apporte la première évolution du groupe par l'introduction de chant clair. L'entrée en matière est directe, sans fioriture. Jusqu'au solo sublime, maitrisé et mélodique qui en appelle beaucoup d'autres ("Sexta extinction" et ses duels de guitares à faire rougir Chuck Schuldiner par exemple) et qui fini de nous dire que l'album va être savoureux. Et effectivement, tout au long des 11 titres de "Salir sin pagar", la tension ne faiblit pas. Mezcla montre un grand sens mélodique, proche de l'esprit suédois et un énorme talent de composition, leur permettant de donner à chaque titre son propre caractère, sans temps mort et sans lassitude. Quelques passages plus extrêmes marquent aussi une légère évolution, vers plus de diversité. Du grand art. Et malgré des influences encore un peu trop identifiables, la formule expérimentée sur "Hermanos de sangre" et sur les scènes bourguignonnes depuis plusieurs années prend ici toute sa dimension et gagne en maturité et en complexité. Seul le chant d'Alexis pourrait paraître un tant soit peu monotone sur la longueur, mais heureusement quelques incursions de chant clair et quelques effets apportent plus de variété.

Les auxerrois bénéficient en outre d'une production aux petits oignons, lumineuse et puissante. L'agression ressort sans masquer la mélodie et chacun y trouve sa place. Je serais bien peiné de faire ressortir un ou deux morceau du lot tant chacun se démarque de ses petits frères, par un solo, un break ou une grosse accélération. A ce propos, il faut noter que le groupe est enfin parvenu à recruter un vrai bon batteur en la personne de Anthony Carino. Même si la boite à rythme de "Hermanos de sangre" était programmée avec génie et pouvait presque nous faire croire à un vrai batteur, on ne peut que reconnaitre que la frappe précise et sobre d'Anthony donne plus de chaleur et de coloration à la musique du groupe.
Et le flamenco dans tout ça? Il est bien là, peut être pas autant que je l'avais imaginé (à moins qu'il ne soit dilué dans des subtilités rythmiques que je serais bien incapable de saisir) mais bien présent. Voyez seulement les deux titres acoustiques hispanisants que sont "Viento de octubre" et la poignante "Sin mirar me" et vous vous rendrez compte que la musique espagnole représente beaucoup pour le groupe et enrichi considérablement son univers sonore.
Pour (nous) finir, Mezcla nous balance deux reprises: "Bird of moral prey", composition du premier groupe d'Alexis (guitare/chant), et surtout "Leprosy" de Death, remanié à la sauce Mezcla, à savoir un solo revisité en guitare flamenco. Surprenant et excellent. 
 
En fer de lance du metal icaunais (qui vient de l'Yonne pour les incultes), Mezcla se bonifie au fil de ses interventions discographique. Sans révolutionner sa formule on sent que les auxerrois ont fait beaucoup de chemin depuis leur démo, en terme de composition notamment. Un groupe à fort potentiel qui l'utilise à bon escient sur ce disque. Malheureusement le groupe est né dans une contrée peu favorable où la musette règne en maître, difficile de percer ainsi. A quand le thrash musette?








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