CHRONIQUES D'ALBUMS




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PERVERT ASSHOLE
Welcome to my zombie cat house [ 2011 ]
Pavillon 666 - metal rock webzine CD - Durée : 54.49 - Style : Porno gore hard rock
Informations :
Interview :
Contact label : http://www.epiphoraproductions.fr
Contact groupe : http://www.myspace.com/pervertassholeofficial
 


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ORIGINALITE
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TECHNIQUE
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PRODUCTION
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EMOTION
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Chronique : 27 juin 2011 - Chroniqueur : Riding-Hood
 

Qui d’autre que cette jeune formation arriverait à nous friser les poils pubiens? Qui d’autre arriverait à décrire le péché de chair bien au-delà de sa simple dimension perverse? PERVERT ASSHOLE issu de la fornication entre FOLGE DEM WIND et CORROSIVE ELEMENTS en 2009, nous ouvre les portes d’une première maison close avec son «Welcome to My Zombie Cat House», signé chez Epiphora Productions. Dans leur rock n’ roll décadent, revendiqué avec beaucoup de modestie, le sexe n’est plus synonyme d’amour ou de plaisir. On arrive ici aux combles de l’horreur et de la dépravation.

L’introduction donne l’impression de se retrouver dans les premières scènes d’un snuff movie tourné en plein désert américain. Une fois entré dans les lieux, PERVERT ASSHOLE vous donne droit à une musique au groove imparable dans une rythmique crade, tout en étant excellemment bien produit comme l’atteste «Zombie Cathouse» mais également «Living Dead Slut». Et encore pour ceux là, ils se montreront bien gentils. Un nouvel échelon en violence est monté sur «Born to Porn», la cadence est nettement plus emballée, la basse en devient ostensible. On croirait retrouver la face sombre d'un certain MOTÖRHEAD, notamment de l’album «Hammered». De plus la voix de Dr Perv ferait directement songer à celle de Lemmy Kilmister. Un constat encore plus frappant dans le vibrant «I Cum Whiskey». Un rock n’ roll surpuissant, étonnement plus propre (ou assagi) que le reste de la galette. Mais ne vous détrompez pas on ne quitte pas ces lieux de perdition.

L’univers de l’album est proprement malsain. «Follow the Perv» comme «The Last Dance» ne sont pas des titres à proprement dit, davantage des interludes, mais retranscrivent à la perfection tout l’univers froid, frissonnant et déjanté de l’opus. Les entames de titres sont souvent constituées de petits dialogues et de scènes porno gore. Les cris de souffrance se mêlant à ceux de jouissance dans ce que l‘on pourrait décrire sans exagération de pire « bordel » jamais visité. Du début à la toute fin du disque, le groupe n’offrira que peu de répit, multipliant les scènes et les histoires les plus immondes et les plus glauques qui soit. Le titre «My Dog’s Pussy» parle d’ailleurs de lui-même. Un titre puisant dans l’énergie d’un punk ultra violent. Exercice qui sera répété plus tard sur le très viril «Born Drunk». Malgré ce feu ouvert sur le plan musical, les instruments sont, sur ces deux morceaux, parfaitement identifiables. Une preuve une fois encore de la bonne qualité niveau production.

Cette violence se transpose étonnement davantage sur des titres à la cadence plus tapie. Une lenteur morbide sur le démentiel «Come Taste the Love of God». Les riffs se montreront aussi larvés que la voix. On pourra y voir une forme de rapprochement avec le stoner/doom. Une musique et un chant qui n’auront de cesse d’évoluer, de traîner leurs tripes par terre dans cet endroit hostile. Le planant et saccadé «Nice to Meat You» malgré son aura encore plus barré se montrera lui un peu moins convaincant. On a ici quelque chose du plus commun. Néanmoins le délirium cauchemardesque franchira une étape encore plus surprenante sur « Holocausto über Alles ». Dr Perv en fou enragé vomi littéralement ses paroles au milieu d’un parfait heavy metal. On y admirera ici le brio de la batterie plus qu’ailleurs.

PERVERT ASSHOLE poussera le concept porno à son paroxysme, incluant après un petit moment de vide une 69ème piste, avec un petit rock n’ roll aguicheur en guise d’au revoir. Difficile de sortir indemne d’un tel album, difficile de croire que nous avons là le premier album d’une obscure formation parisienne. Du pur sadisme dans un grand rock n’ roll. Une musique redoutable sur le plan technique, allant chercher des crosses au très grand MOTÖRHEAD, avec l’obscurité et une insanité indescriptible en plus. Un album monstrueux. Le vice à l’état brut.








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