CHRONIQUES D'ALBUMS




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RAYGUN REBELS
Bring me home [ 2011 ]
Pavillon 666 - metal rock webzine - Durée : 41.06 - Style : Glam/rock'n roll
Informations :
Interview :
Contact label : http://www.myspace.com/saolcmm
Contact groupe : http://www.myspace.com/raygunrebels
 


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ORIGINALITE
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TECHNIQUE
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PRODUCTION
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EMOTION
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Chronique : 08 juillet 2011 - Chroniqueur : Margoth
 

Les Raygun Rebels ont beau être en train de nous présenter leur premier effort en cette année 2011, il n'en demeure pas moins que les petits jeunots ont les dents longues. Avant même de proposer un condensé de leur musique sur galette, les Allemands ont déjà foulé les terres américaines, à Hollywood pour être plus précis. Point de tourisme, point de participation pour un casting de figurants pour on ne sait quelle super-production de film d'action «tout pour les yeux, rien pour le cerveau». Non, les petits gars ont préféré se contenter "simplement" de fouler les planches des clubs de West Hollywood que de grands noms, devenus maintenant des icônes (et certainement modèles de ces jeunes loups soit dit en passant), ont piétiné et transpiré jadis. On pourra notamment parler de la salle du Whiskey A GoGo où des personnalités comme les Guns, Slash, Motörhead ou B.B. King ont contribué à faire de cette salle un club renommé, voire mythique. Le moins que l'on puisse dire est que les Raygun Rebels y croient et n'hésitent pas à prendre des risques pour se hisser parmi les prétendants de la place vacante que laisseront les légendes du Rock'n'roll et Glam/Rock lorsqu'elles passeront par la case retraite ou carrément l'arme à gauche (vous vous imaginez un Lemmy qui arrête la musique vous ? Ça tombe bien, moi non plus). Le gros problème dans cette histoire est que le groupe teuton n'est pas le seul qui s'engouffre dans ce revival du mouvement glam/rock/sleaze que l'on connaît ces derniers temps...

Autant le dire tout de suite, les bougres ont peut-être les bras longs mais en ce qui concerne le talent, on ne peut pas dire qu'il soit à la hauteur de leurs membres supérieurs. Non pas que Raygun Rebels soit mauvais, loin de là mais ce qu'on pourra leur reprocher le plus, ce serait leur manque de maturité. Assez pour qu'ils ratent le coche de la catégorie espoir dont on range volontiers certains jeunes groupes qui n'ont certes pas prouvé toute l'étendue de leur talent mais qu'on pressent que, dans leurs doigts, se cache une petite mine d'or. Pour ce qui est de «Bring Me Home», on tient quelque chose de sympa sans plus. Car cet album contient quelques erreurs qui le descendent de plusieurs crans.

Commençons d'abord par le moins pire dans ces défauts, à savoir les influences. Non pas que ce soit une mauvaise chose d'avoir des influences, loin de là, mais dans le cas de «Bring Me Home», ces dernières ne sont pas très bien digérées. Nous en voulons pour exemple AC/DC qui n'aurait pas renié la plupart des riffs présents sur cet album (c'est fou comme le nom des Australiens nous restent en tête tout le long). On pourra noter le riff emprunté du mythique «Johnny Be Good» de Chuck Berry sur «Let Me Go». Oui, c'est fou ce que ces influences bluesy rappellent... AC/DC ! Mais ne leur jetons pas la pierre pour ce simple mimétisme qui n'en est pas réellement un puisque les bonhommes prennent la peine d'accoler à leur musique une dimension plus garage que la bande à Angus.

Non, l'autre problème vient du fait de vouloir faire une musique immédiate et easy-listening. Le genre de musique dont le refrain viendrait nous coller en tête pendant des jours. Les compositions ont été tournées dans ce sens sauf que quelques éléments techniques viennent apporter leur ombre au tableau. Un chant trop homogène dépourvu de nuances, platonique à souhait. Rajoutez à cela un son manquant cruellement de dynamiques et on a tôt fait de se dire que ces deux éléments font rater le coche aux Rebels des refrains fédérateurs qu'on fredonnerait à tue-tête quelques heures encore après avoir placé leur disque dans nos lecteurs. Additionnez ce qui a été dit dans le premier paragraphe et on obtient un disque moyen, qui se laisse écouter tranquillement d'une oreille inattentive en fond sonore mais qui ne nous apportera aucun soubresaut d'intérêt venant interrompre nos occupations. A peine pourra-t-on apprécier l'effort du titre éponyme qui semble avoir été celui qui a été le plus travaillé par le combo, celui qui montrerait une volonté d'avoir une personnalité propre. Malheureusement, ce titre fleuve (plus de sept minutes au compteur) aurait très bien pu se voir amputé de quelques minutes qu'il aurait montré certainement plus de qualités qu'en l'état actuel.

On conclura simplement que le premier essai de Raygun Rebels manque trop de mordant et de personnalité qui tienne la route afin que le groupe puisse permettre de s'asseoir en bonne place dans la course à l'héritage et décrocher le gros lot... Pour le moment. Avec «Bring Me Home», les Allemands nous donnent une bonne leçon des erreurs de jeunesse sur lesquelles un jeune groupe se doit de ne pas tomber pour sortir du lot. Le trio y a quelque peu couru et cela nous conforte dans l'idée que les candidats les mieux placés pour reprendre le flambeau se trouvent plus au nord de l'Europe, à savoir la Suède. Après, on dit ça mais il reste tout de même du temps aux Raygun Rebels pour rectifier le tir et il reste également un autre domaine dont nous n'avons pas pu juger de leur potentiel : la scène. En espérant que les Teutons arrivent à tirer leur épingle du jeu sur les planches car il s'agit du champ de bataille le plus important dans leur style qui se veut rock'n roll.
En attendant, pour ce qui concerne l'épreuve du studio, il y a encore du chemin à faire...








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