The Cleansing est fondé en 2007 peu après le split up d'Usipian et sort d'office un premier jet signé chez Deep Send Records et nommé « Poisoned Legacy », album plutôt bien accepté dans le genre, et permettant aux danois de continuer sur leur lancée avec ce deuxième opus, « Feeding the Inevitable », tentant par la même occasion de reprendre la cadence là où Inquity, entre autres, nous avaient laissé.

En parlant d'Inquity, voilà que le bassiste Martin Rosendhal intègre les rangs de The Cleansing, aux côtés de Morten Lowe (Submission) aux fûts. L'arrivée de ces deux protagonistes ne semblent pas dénaturer la musique des danois, le résultat étant tout autant dynamique et hargneux, les guitares techniques et lourdes étant toutes bien maîtrisées par le duo de guitariste Jeppe Hasseriis et Andreas Lynge.

Nous voilà donc face à du Death Metal à la danoise, les jeux de guitares étant assez caractéristiques. Malgré tout, The Cleansing sait montrer sa face destructrice, lançant des riffs rudes sur un « The Promethean Promise » ou envoûtants et précis sur un  « Your Flesh, Your Curse ». Sans révolutionner le genre, les danois nous proposent tout de même des titres efficaces, au growl profond, certes, mais commun. « Third Eye Staring » et son mid tempo ne peut qu'évoquer des pointures du genre, alors qu'un « Processed for Contamination » peut vraiment étonner de par son côté doom/death très prononcé, ambiances lourdes, oppressantes et mélancoliques à souhait.

The Cleansing propose donc 9 titres Death Metal de bonne facture, masterisé aux CB studios, sans l'aide de Jacob Hansen cette fois-ci. Malgré tout, ce « Feeding the Inevitable » possède tous les ingrédients adéquats pour faire de sa musique quelque chose de clair et efficace, mais surtout, puissant. Cependant, il ne faut pas nier que l'opus tend à s’essouffler à mesure que les morceaux passent, montrant un certain côté linaire regrettable.

Sans être original, The Cleansing arrive toutefois à montrer son jeu et sa personnalité, devenant quelque peu une valeur sûre de la Danemark, sans pour autant devenir excentrique, à l'image d'un Morbid Angel se revisitant à coups d’éléments techno/indus de mauvais goût.