RISING DARK n'est pas un petit nouveau venu tout droit d'Italie. En effet, le groupe nous arrive certes avec son premier album "Apocalyptic", mais possède déjà quatre années d'expérience, période pendant laquelle la formation transalpine a eu le temps d'engranger de l'expérience, notamment sur scène aux côtés de STEVE GRIMMET ou PRAYING MANTIS par exemple. Pendant ce temps la formation a eu tout le loisir de réfléchir sur son premier album, et c'est ainsi qu'en 2009, celui-ci prenait forme, pour ne sortir chez "SG Records" que cette année.

À peine sept titres pour un premier album. On peut regretter ce manque de productivité, d'autant plus que le tout s'ouvre sur une intro qui si elle se voulait malsaine et mystérieuse, devient rapidement ennuyeuse, décevante, et donne l'envie de passer immédiatement à la piste suivante. Mais la suite ne sera guère mieux, puisque dès les premières secondes de "Armageddon", titre qui sera la bonne représentation de ce qu'est cet album, on se retrouve devant le fait accompli: le chant manque cruellement d'impact. Pour du Thrashcore (le style core n'est pas des plus présent d'ailleurs, ce qui n'est pas une mauvaise chose tant il est assez mal exploité sur d'autres titres), le chanteur tire malheureusement sa formation vers le bas, tant les 40 minutes paraissent des plus mornes. C'est d'autant plus dommage qu'à la longue (la lassitude aidant ?), l'album devient assez agréable à écouter et les riffs thrashs se font plus agréables. Certes, on est loin des mélodies enivrantes qui vous donnent comme une envie de vous envoyer voler contre vos camarades spectateurs, comme vous pourriez le faire lors d'un quelconque concert de thrash bien bourrin, mais le style est plutôt entraînant. Non, vraiment, le problème est symbolisé par ce chant thrash. Pourquoi suis-je obligé de préciser "chant thrash" ? Tout simplement parce que sur "Yog Sothoth" principalement, les growls sont maîtrisés et donnent une toute autre tournure à cet album. On en vient même à se demander si le groupe ne s'est pas trompé de style, avec un chant clair assez étrange mais bien placé qui redonne de l'intensité à cet album. Ce titre est tout simplement le meilleur des sept compositions qui ornent cette galette. Le style se veut alors plus lent, un peu plus lourd et rend donc son intérêt à un album qui en avait rapidement perdu dès les premières minutes.

Quelques passages intéressants montrent que RISING DARK est capable de mettre son talent en application, et en dépit de compositions plutôt originales (on ne tombe jamais dans l'ennui avec des titres trop proches les uns les autres), on ne peut que rester sur sa faim tant le Thrash est loin d'être maîtrisé. Dommage, un petit Thrash/Death n'aurait pas été de refus.