La scène métal actuelle en France est riche et variée, méritant que l'on se penche un peu plus sur son cas. Alors aujourd'hui, à l'occasion de la sortie de leur second véritable album, examinons de plus près UNSAFE, quintette de Limoges.
Ce nouvel opus intitulé "Masterpiece Of the Absurd", voit l'arrivée au chant d'un nouveau frontman, une frontwoman en l'occurrence. Stéphanie, qui jusqu'à présent, tenait la basse et participait depuis les débuts de l'aventure aux compositions de la formation.
Cette formation qui avait débuté en 1995 sous le nom de ENDLESS FALL et s'était transformée en 1998 en UNSAFE, avec aux manettes deux piliers du groupe, Stéphanie donc et Lionel (guitares). Leur premier opus "Manipulative Progress" voit le jour en 2009, après la sortie de nombreuses démos qui officialisaient les changements de line-up, surtout au niveau du chant (nous en sommes à 7, si je ne m'abuse).

Mais là n'est pas le propos, écoutons illico cet opus nouveau dont l'artwork de couverture est assez accrocheur et parlant. C'est encore l'œuvre de Stéphanie, qui, décidément, semble avoir une place prépondérante au sein de ce combo du Limousin.
Au menu, 12 titres évoluant dans un "thrash-death-hardcore technique" et qui lorgne vers des dérives inventives voire progressives. Mais l'ensemble se veut quand même puissant et énergique, très "power-thrash", principalement. La grosse question était de savoir si la voix féminine ferait l'affaire ? Et bien oui finalement, nous pensons bien sûr à Angela Gossow (ARCH ENEMY) et à Sabina Classen (HOLY MOSES), pas de problème de ce côté-là. Côté musical, les acolytes de Stéphanie nous envoient des compositions où la part belle est faite aux guitares, se voulant tranchantes souvent, inventives et aventureuses tout le temps. Une basse ronde et bien présente augmente une certaine puissance de feu, aidée par une batterie précise aux multiples facettes. Les morceaux sont variés dans ce "thrash growlé" mâtiné de "core". Mais attention, le groupe ne tombe jamais dans le piège grand ouvert du "deathcore" actuel en transformant les petits côtés mélodiques en brûlots acides et empoisonnés, truffés de petites distorsions à la old-MACHINE HEAD. Ici, on évite aussi certaines voix claires qui nous hérissent le poil dans certains groupes dits "tendance" en matière de métal.
Le quintette de Limoges n'est pas né de la dernière pluie, cela se sent, se ressent fortement tout est carré et efficace. Aidé par une production au taquet, ces 45 minutes d'enregistrement sont vraiment redoutables. Comment résister à ce métal brutal Frenchie qui nous pète à la figure en cet été 2011 ?

En conséquence, je ne saurai trop vous recommander l'écoute, et même l'acquisition de ce "Masterpiece Of the Absurd", qui nous démontre encore une fois, que tout est réuni en terre Gauloise pour vous inonder la tête de métal fort, racé et de qualité.