CHRONIQUES D'ALBUMS




pavillon 666 webzine metal rock TOUTES LES CHRONIQUES pavillon 666 webzine metal rock ÊTRE CHRONIQUÉ pavillon 666 webzine metal rock ÊTRE CHRONIQUEUR


BYFROST
Of death [ 2011 ]
Pavillon 666 - metal rock webzine CD Album - Durée : 37.37 - Style : Black/thrash metal
Informations :
Interview :
Contact label : http://www.afm-records.de
Contact groupe : http://www.facebook.com/byfrost http://www.myspace.com/byfrostmetal
 


 Pavillon 666 - metal rock webzine
ORIGINALITE
Pavillon 666 - metal rock webzine

TECHNIQUE
Pavillon 666 - metal rock webzine

PRODUCTION
Pavillon 666 - metal rock webzine

EMOTION
Pavillon 666 - metal rock webzine
 
Chronique : 08 août 2011 - Chroniqueur : Bodomania
 

Aujourd'hui, cap sur la Norvège! Le dernier méfait des scandinaves a déjà été largué sur les côtes, alors il est grand temps de partir en croisade pour récupérer l'objet tant attendu. Enfin, tant attendu... l’attente ne fut pas si longue, une offrande intitulée "Black Earth" ayant déjà été libérée l'an dernier. Seulement voilà, les expéditeurs ont changé d'adresse. C'est désormais le label allemand "AFM Records" qui se chargera de la distribution. Voici donc un "Of Death" qui respire la vie, ou du moins la vie d'un groupe de "black thrash" de Bergen, nommé BYFROST...

C'est tambour battant que "May the Dead Rise" fait son entrée. Une ambiance noire et brûlante s'installe par des fûts claquants, une basse apocalyptique et des lignes de guitare infernales. Une plage instrumentale changeante et poussive relevée seulement par quelques mots et cris d'Heavyharms qui surgissent, notamment en fin de course, tel un prélude démoniaque. Mais la pluie tombe et vient vite refroidir les ardeurs... Pour quelques secondes en tout cas, car passé l'introduction de "Eye For An Eye", un mid-tempo décidé et ravageur prend forme. Le "black'n'roll" thrashisant des norvégiens nous fera de nouveau penser à leurs confrères d'IMMORTAL, on dirait bien que ces derniers sont encore passés prendre le thé. Quoiqu’il en soit, le tempo lent et le chant se greffent avec harmonie aux rythmiques (une harmonie plutôt "sale", on est d'accord), ce qui donne un aspect épique à l'ensemble. Quelques blast beats et poussées grandiloquentes interviennent également, faisant de ce deuxième titre un hymne obscur, progressif et hargneux. Il se finira d'ailleurs par une accélération intense durant laquelle les déclamations deviendront incantations. Quelques changements de ton nous attendent ensuite avec "Buried Alive". Une guitare saturée et quelques éraillements donnent lieu cette fois à un registre plus "heavy black/thrash". Les mélodies entêtantes et le chant sont encore une fois parfaitement liés, soutenant une section rythmique assez violente. Avec une bonne dose de "thrash" comme guide, on peut dire que l'efficacité est au rendez vous. Voilà le genre de mid-tempo qui s'incrustera très rapidement dans la tête de l'auditeur et fera secouer bien des têtes. En parlant d'headbang, le style "black" teinté de "death" du titre éponyme occasionnera les mêmes dommages, ainsi, les crinières voleront au rythme de saccades schizophréniques. Plus complexe et sombre que son prédécesseur, l'ambiance redondante est moite et dérangeante sur "Of Death". Mais le côté guerrier et fédérateur renvoie finalement une certaine unité, une accessibilité derrière cette façade peu hospitalière.

Le "black'n'roll" old school se voit à présent représenté par un "Full Force Rage" bien nommé. Rapide, nerveux, déterminé. Un autre hymne, celui-ci sauvage et scandé à tout va, qui laisse apercevoir un déluge solistique. Des rythmiques menaçantes et un caractère mélodique omniprésent serviront de break à ce rouleau compresseur, libre et diablement efficace. Mais si ce dernier pouvait avoir un esprit plus fun dans le fond, "Shadow Of Fear" va vite nous remettre sur la voie d'un "black metal" inquisiteur, à coup de guitare... Que dis-je? De hache à six cordes, tant les riffs sont incisifs. Malgré tout, quelques mélodies permettront de reprendre son souffle dans cette atmosphère suffocante, largement marquée par la basse de R.i.p. Meister. Des soli violents viennent également s'acharner durant ce déballage de double pédale vénéneuse, distribuée par Alkolust. Le chant, lui, se fait rare, mais il est toujours transmis avec force et mesure. Maintenant, allons de cette oreille, visiter les méandres de "Sorgh"... Cette piste minimaliste, à la limite de l'atmosphérique et de l'expérimental, nous plonge dans un univers saturé, emplie d'échos lointains et d'arpèges discrets. Une progression grandement aidée par les effets et le clavier d'Herbrand Larsen (invité, qui distillera également ses notes durant l'ultime composition). Cette partie instrumentale, qui semble ne pas avoir de fin... en a bien une, tout comme l'album. Alors, ne criez pas "Atreyuuu" trop vite! L'arrivée du dernier titre approche... Plus de six minutes de changements de tempo, de déchirements et de riffs toujours réchauffés par des guitares puissantes et agitées, forment "All Gods Are Gone". Une tempête à l’aura "pagan" et un long break au tempo lourd soutenu par des chœurs mystiques, nous entraîneront enfin vers la sortie.

Même si l’on regrette ce manque d’originalité et de prise de risque, ou les comparaisons avec d'autres noms qui surgissent forcément à son écoute, le groupe possède pourtant une personnalité ainsi qu'une inspiration évidente. Que ce soit par le travail des ambiances, par ce son (définit aux côtés d'Herbrand Larsen (ENSLAVED) et de Bjornar Nilsen (VULTURE INDUSTRIES). Ou encore par un environnement musical plus chaud et groovy que celui de leurs voisins, de même que cette filiation avec le registre "thrash" allemand. En y incorporant ces éléments, BYFROST arrive donc à dépasser ces handicaps pour faire d'"Of Death" un album de caractère, à la fois sophistiqué et primitif. Car si rien n'est révolutionnaire ici, tout est très bien fait. Les ingrédients sont là et à l'écoute de cet opus, le constat est le suivant: les choses ont été tout simplement bien pensées et réalisées avec subtilité. Entraînant, sauvage, obscur, épique et mélodique... Le groupe signe là, un album court mais très efficace, qui, sans apparaître au panthéon du genre, révèlera une belle intensité.








AUTRES CHRONIQUES DU GROUPE
BYFROST - Black Earth


 
pavillon 666 webzine metal rock TOUTES LES CHRONIQUES pavillon 666 webzine metal rock ÊTRE CHRONIQUÉ pavillon 666 webzine metal rock ÊTRE CHRONIQUEUR


Aller en haut