Jusqu'à présent, je n'avais jamais entendu parler de GOREGAST dans le milieu "grind/death". Alors, leur troisième album intitulé "Desechos Humanos", à paraître début Septembre 2011 sera l'occasion pour moi de faire connaissance avec ce groupe Allemand.
Petit historique tout d'abord, la formation est née en 1993 sous le nom de DISTRESS et sort une première démo en 1995. Puis en 2004 le quintette refait surface sous le nom cette fois-ci de GOREGAST, avec à la clé, une autre démo parue en 2005. Nos amis de Berlin embrayent alors et nous gratifient de deux albums, "Viva El Animal" (2005) et "La Revancha" en 2007.

Aujourd'hui, leur troisième opus est entre mes mains et je vais donc passer à la phase audition, immédiatement.
Je m'attendais à être collé directement au plafond dès le premier titre "Desechos Humanos", mais il n'en est rien. Le morceau est tout en ambiances dark et lourdes, comme un lent bulldozer qui vous écrase l'esprit pendant cinq longues minutes. Puis enfin, on décolle progressivement avec "Puerco De Dinero".
J'ai compris, nous avons une progression dans les blasts-beat jusqu'aux derniers titres qui doivent avoisiner les 250 bpm. La moitié des neuf titres proposés sont à consonance espagnole, ce qui donne un côté "thrashcore" sympathique à la BRUJERIA. D'un autre côté, on essaie d'atomiser nos conduits auditifs avec des envois à la feu- NASUM. Bref, GOREGAST essaie de mélanger du "death" old-school avec du "thrashcore", du "grind" et une louche de "gore", en proposant des compositions se voulant abrasives, simples et efficaces.
Mais le tout reste assez "fouillis". D'accord, en matière de "death/grind" on ne cherche pas une production bien léchée, mais quand même. Du coup les vocaux semblent avoir été enregistrés dans une cuve résonnante, les deux guitares ne se distinguent pas vraiment entre riffs tranchants et soli vicieux et morbides.
Les Berlinois essaient de nous briser les os mais n'y arrivent pas totalement, il manque encore quelque chose car en se présentant comme un doux mélange de GENERAL SURGERY et de MORGOTH, ils sont un peu prétentieux. Je dirais finalement que "Desechos Humanos" ne va pas révolutionner le genre, c'est certain. Cette galette s'écoute bien, mais sans plus, sans véritable accroche, tout simplement. L'originalité donc se trouve presque uniquement dans l'artwork de couverture qui sort un peu des sentiers battus, dans le style qui nous intéresse ici.

Ce nouvel album de GOREGAST est donc à conseiller à tous les grind/goreux de la planète qui veulent compléter leur collection brutale et morbide, mais sans plus, car une fois l'écoute terminée, on de retient pas grand chose des neuf compositions gravées sur la rondelle. Il manque quelque-chose, quoi ? Au groupe de trouver la solution pour nous proposer, la prochaine fois, des petits éléments nouveaux qui feront la différence.