CHRONIQUES D'ALBUMS




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REDEMPTION
This Mortal Coil [ 2011 ]
Pavillon 666 - metal rock webzine CD Album - Durée : 71.54 - Style : Metal Progressif
Informations :
Interview :
Contact label : http://www.myspace.com/insideoutamerica
Contact groupe : http://www.myspace.com/thebandredemption
 


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ORIGINALITE
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TECHNIQUE
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PRODUCTION
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EMOTION
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Chronique : 08 septembre 2011 - Chroniqueur : Blackened
 

« Il y a trois ans, on m’a diagnostiqué un cancer du sang, on m’a dit qu’il ne me restait que trois à cinq ans à vivre ». Les mots du guitariste Nic Van Dyk, fondateur du combo de « metal progressif » REDEMPTION, résonnent encore. Pourtant aujourd’hui, en 2011, sort le cinquième opus studio des Californiens. Guéri miraculeusement, Van Dyk a tiré de cette expérience douloureuse l’essence de l’inspiration pour composer et créer à nouveau de la musique. Après le très réussi « Snowfall On Judgement Day » paru fin 2009, « This Mortal Coil », titre lourd de sens au vu des circonstances de son accouchement (il en est de même au niveau des paroles des morceaux), nous démontre que REDEMPTION n’est pas mort et se relève même très bien de la maladie.

REDEMPTION n’a jamais caché ses influences, tant dans la musique que dans les mots. La « NWOBHM » ou le « thrash californien » en font partie, mais évidemment, le souffle des pionniers DREAM THEATER n’est jamais loin. Là encore, on ressent ces inspirations progressives, tout comme sur les opus précédents, à la différence qu’ici, elles semblent moins présentes que par le passé. Le disque semble être divisé en deux parties. Une première assez agressive, présentant les principales caractéristiques de la « patte REDEMPTION », qui fait un peu sortir le groupe du lot. Un clavier moderne et des sons assez industriels accompagnent la majorité des cinq premiers titres. Les riffs sont techniques, parfois distordus, et les harmonies souvent complexes, parfois dérangeantes. Le tout est massif, précis, très carré et rythmiquement assez barré. Le premier titre "Path Of The Whirlwind" correspond parfaitement à cette description, à laquelle il faut rajouter les soli absolument monstrueux de sieur Van Dyk. Le jeu du guitariste virtuose est nettement mis en valeur sur cet opus, plus que sur le précédent. Ce qui n’est pas pour déplaire quand on connaît les talents de shredder du gaillard, couplé ici au tout aussi bon Bernie Versailles. L’homme à surveiller également est l’exceptionnel Chris Quirarte qui officie derrière les fûts. Rarement j’aurais apprécié les qualités d’un batteur aussi fin et précis dans le « metal progressif ». Aucun rythme ou presque n’est simple sur l’album. Il n’y a qu'à écouter les formidables parties de "Blink Of An Eye" ou "Focus" pour rester pantois devant tant de subtilité et de feeling. REDEMPTION donne de la puissance sur les premiers morceaux, se rapprochant ainsi de ce que pourrait faire un groupe comme SYMPHONY X, avec notamment le conquérant "No Tickets To The Funeral" ou le chirurgical "Noonday Devil", morceau qui semble tout droit issu de la discographie de Michael Romeo & Co.
Si tous les instrumentistes sont absolument irréprochables de technique et de ressenti (ne pas oublier le travail remarquable de la basse tenue par Sean Andrews), on ne peut malheureusement pas en dire autant du vocaliste Ray Adler. Le chanteur de FATES WARNING délivre une performance malheureusement assez terne, et ce tout au long de l’album. Peu de lignes mélodiques sortent du lot, et même si la justesse du chant est toujours au rendez-vous, il manque d’émotion dans la voix, et présente même quelques difficultés à aller chatouiller les aigus ("Blink Of An Eye").
Comme dit précédemment, l’album semble scindé en deux parties. La seconde présente un visage plus calme de REDEMPTION après les cavalcades metalliques des cinq premiers morceaux. "Let It Rain", "Perfect" ou "Departure Of A Pale Horse" laissent la part belle aux guitares clean et aux mélodies chantantes entre deux rythmiques progressives ou autres plans harmonisés. Certaines lignes harmoniques peu originales font également leur apparition ("Perfect", "Departure Of A Pale Horse"), mais ne plombent heureusement pas l’intégralité de l’album.

La production, sans être monstrueuse, est tout à fait honnête, même si au niveau du mixage certains effets de claviers ressortent un peu trop. À noter aussi que « This Mortal Coil » est un sacré pavé de… 72 minutes ! Il est évident que s’attaquer à un tel bifteck d’une seule traite peut s’avérer très vite indigeste, d’autant plus qu’il faudra de nombreuses écoutes attentives pour relever toutes les subtilités de la musique de REDEMPTION. Après avoir écouté les quatre premiers morceaux, je me rends compte qu’une demi-heure est déjà quasiment passée ! C’est vous dire la masse de l’œuvre, qui pour ne rien arranger présente au sein de chaque morceau une multitude de changements de rythmes et de passages instrumentaux assez longs. Difficile de se repérer et de se relever d’un tel fourmillement d’idées. À ne pas placer entre les mains des adeptes de l’efficacité courte des titres percutants et secs. Ici, les mélomanes fans de shred et de progressif en auront pour leur argent.

Un album réussi, né d’un épisode tragique d’une vie qui ne tient qu'à un fil, on ne peut que d’autant plus saluer la performance qui peut placer REDEMPTION assez haut dans la liste des groupes progressifs à surveiller de très près.








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