C'est en 2001 et dans nos contrées bretonnes que le groupe ORIGIN'HELL a été créé. Le premier album est sorti en 2004, suivi de près par un second, en 2006. Ce troisième Opus, tout fraîchement sorti en ce mois de rentrée 2011, se présente comme le plus dark et brutal de la série.

Très rapidement, je me sens en présence d'un album typiquement "death metal old school". Une sorte de mélange de SLAYER, de CANNIBAL CORPSE et de NAPALM DEATH. C'est une sensation qui sera renforcée par les voix des trois joueurs de cordes, qui ressemblent effectivement bien à ces grands noms ! Leur alternance, assez équilibrée, apporte d'ailleurs une variété plutôt rare dans le milieu. À noter qu'il y a assez peu de chant, malgré ces trois chanteurs dans l'album. Les riffs, pour la très grande majorité, manquent de touche personnelle. Les structures, typiquement "death old school", alternance de riffs très méchants avec annonce quasi systématique, grèvent l'originalité des morceaux. Sur certains titres, je ressens une réelle volonté d'aller chercher des mélodies un peu plus recherchées que dans une simple copie de CANNIBAL CORPSE, par exemple, mais ces tentatives restent noyées dans un jeu de batterie trop standard, des voix qui sont trop peu exploitées et surtout une production... Très old school.

En termes de sonorités donc, dans quel monde sommes-nous ? Et bien, c'est assez simple, des guitares froides, sursaturées au point d'en devenir brouillonnes, une batterie avec pas mal de réverbe, un kick discret mais flou sur les tapis de double et des voix pas toujours mixées avec goût. La basse sonne très bien, lorsqu'on l'entend. Evidemment, dit comme ça, ça ne donne pas envie. Alors je dirais plutôt que ça ressemble à du "death 90ies" et qu'aujourd'hui, pour moi, ça a pris un coup de vieux.

En conclusion, "Thirst for Blasphemy" est un album qui ravira les mordus de vieux "death metal", mais qui ne révolutionne pas le genre.