BAHIMIRON est un nom de groupe qui revient régulièrement dans la scène underground « black metal » made in USA. Les texans font en effet partie de ces groupes qui ont fait, font et feront du black metal pour le black metal. Quelque chose de « raw », brute, à l’ancienne. Le quatuor texan l’affiche d’ailleurs clairement sur leur site avec cette appellation : « Bestial Blast Fucking Metal ». Leur troisième album « Rebel Hymns of Left Handed Terror » s’annonce donc sans surprise, comme l’atteste son artwork.

Bon, d’abord je vais vous rassurer tout de suite, ce n’est pas cet album qui fera sortir BAHIMIRON de l’underground (ceci dit ce n’est certainement pas le but non plus).
On est toujours dans du « Vrai metal noir » sataniste très conventionnel rappelant GORGOROTH et autres DARKTHRONE. On n’aura pas de grandes envolées lyriques ou techniques, la production fait toujours très « cassette », rappelant presque les LEGIONS NOIRES (on n’est pas cela dit dans du VZAEUVBTRE ou du BRENORITVREZORKE non plus, ça reste quelque chose d’écoutable…).
Les riffs de guitare sont malsains et assurés mais peu imaginatifs, les instrumentistes font leur boulot plutôt correctement. La voix est assez hétérogène avec certaines parties qui passent sans soucis et d’autres qui laissent pour le moins perplexe. Mais si certains titres sont plutôt bons (« Their Blood Shall Fill My Chalice » ou encore « Rebel Hymns »), on en revient toujours à certaines séquences grotesques et sur-entendues (mention spéciale pour la triste conclusion atmosphérique « The Death of Divinity : I. Storm » aussi insipide qu’une soupe à l’eau…).

Bref, si on tient surement là la galette la moins mauvaise du groupe dans sa démarche 100% assumée, on n’a clairement pas de quoi crier au génie. Cet album plaira peut-être aux « true blackeux de la mort qui tue » en manque, mais les autres feraient sans doute mieux de passer leur chemin…