En ces temps où les « flash-backs » old-school sont nombreux, les Suédois de ANTICHRIST sortent de la mélée pour nous balancer dans les dents un premier album clin d’œil au "thrash" des 80’s.
Après deux bonne démos (tape), « Crushing Metal Tape » (2009) et « Put To Death » (2010), ils viennent donc nous faire profiter de la fougue de leur jeunesse métallique qui à débuté avec la formation de groupe en 2005.
En fait, on ne sait pas grand-chose de ce quintette qui reste assez mystérieux quand même, pas de site Web, pas de page Myspace, mais toutefois il existe une page Facebook au nom de la formation, il ne faut pas exagérer !
La musique du combo issu d’un petit village Suédois nommé Vaxjo, est parvenue aux oreilles de Fenriz (DARKTHRONE) qui est tombé sous le charme, il fallait le signaler. Fera-t-elle mouche dans nos cellules grises ? Pour cela, décollage immédiat, attachons nos ceintures de sécurité pour une écoute en boucle.

L’originalité n’étant semble-t-il pas le but des Suédois, ils compensent par une énergie primaire de bon aloi et l’on se laisse prendre au jeu fatalement. Car leur "thrash" est rapide, fulgurant, brut, sauvage, rugueux, graveleux, diabolique…et sans compromis. Bref, c’est un mélange bien dosé de POSSESSED, DESTRUCTION, SLAYER ou encore KREATOR qui nous est proposé, je ne vous fait pas un dessin. Ils n’ont pas inventé la poudre thrash c’est sûr, mais ils la font parler de façon ultime et implacable.
Alors, inévitablement on aime ces riffs primaires, ces soli décapants, cette voix mi-arrachée, mi-criarde, cette rythmique organique toujours au bord de la rupture.
Parmi les dix titres proposés, les Suédois « cassent » un peu la vitesse endiablée des brûlots à l’aide de deux instrumentaux. « Minotaur » et ses huit minutes très "heavy-métaaaaal" à la NWOBHM, suivez mon regard, et « Forbidden World », court intermède qui coupe un peu la poire (le CD) en deux pour nous permettre de reprendre notre souffle durant cette course échevelée de quarante six minutes et des poussières.
Alors, si au départ, l’artwork de couverture de la pochette n’était pas très engageant, le contenu se révèle très intéressant même si un côté linéaire se fait sentir au fil des compositions. Ce côté qui sera remarqué par les non-initiés au "thrash" d’il y a trente ans, mais qui passera comme une lettre à la poste chez les metalheads invétérés et burnés.

Résultat des courses, ce « Forbidden World » devrait faire un malheur dans le revival « true-thrash-old-school » actuel, laissez vous tenter, vous ne le regretterez sûrement pas.