WAKE THE DEAD est un combo originaire de Marseille (DAGOBA, ETHS), pratiquant un "punk hardcore" principalement influencé par des groupes comme STRIKE ANYWHERE, HAVE HEART mais aussi et surtout, par les géniaux COMEBACK KID, d'où leur patronyme (« Wake the dead » étant un titre de COMEBACK KID). WAKE THE DEAD est un tout jeune groupe, d'un an et demi d'existence seulement, mais qui affiche déjà plus d'une cinquantaine de concerts, dont quelques premières parties pour NO TURNING BACK, STRUNG OUT, mais aussi pour UNCOMMONMENFROMMARS et IN-SANE. Malgré son jeune âge, WAKE THE DEAD nous livre déjà son premier album (et non pas une démo), produit par pas moins de 8 labels indépendants.

Dès le premier titre « TIME TO LOSE CONTROL », on sait déjà que ça va envoyer sévère. Le son est bon, les guitares tranchantes, le tempo élevé, du vrai "punk hardcore" nouvelle génération. Les titres suivants sont dans la même lignée, un mélange de mélodies et de hargne des plus savoureux. Les riffs et les titres s'enchaînent sans aucun temps mort et, au delà de la vitesse limite autorisée, mais heureusement, les breaks arrivent toujours au moment opportun pour nous laisser souffler (un peu...).

Pas facile de ressortir un titre plus qu'un autre, ils sont tous de très bonne facture, mais on peut retenir « From love to hate » et « You say » avec leurs chœurs hardcore, « Sick and bored » et son solo parfait et « Playing suicide » avec ses lignes de basse puissantes. L'album se conclut de fort belle manière avec « Erin », habile mixture de rage et de mélodies et, WAKE THE DEAD nous gratifie même d'une petite surprise à la fin de ce titre (je ne vous dirai rien, même sous la torture!!!).

Tout est parfait dans le meilleur des mondes? Et bien, pas tout à fait. Le disque, même s'il est de très bonne qualité (surtout pour un premier album), renferme quelques bémols. D'abord, et c'est paradoxal, les chansons. Elles sont toutes construites sur les mêmes structures (intro ravageuse et on fonce, pied au plancher), du coup, elles se ressemblent un peu toutes. Puis, il y a le chant, hurlé de la même façon du début à la fin, avec une absence totale de nuance, qu'on se dit que les pistes pourraient être interchangeables.

Au final, « The things we can't forget » est un premier album très prometteur, direct et mélodique à la fois, souffrant quand même d'un manque de variations au niveau du chant et d'un manque de personnalité (COMEBACK KID est encore trop présent), défauts qui, avec l'expérience, s'aténueront au fil du temps. De plus, il faut souligner les très bonnes performances live du combo, malgré son jeune âge. Une tournée européenne est en train de se préparer (Italie, Slovénie, Croatie, Serbie, Autriche, Slovaquie, Roumanie et Allemagne) ainsi qu'une première partie de ETHS, un signe qui ne trompe pas.

WAKE THE DEAD, un groupe à découvrir absolument.