CHRONIQUES D'ALBUMS




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EVOLVENT
Delusion [ 2011 ]
Pavillon 666 - metal rock webzine CD Album - Durée : 47.43 - Style : Doom gothique
Informations :
Interview :
Contact label : http://bernett-records.net/
Contact groupe : http://fr-fr.facebook.com/pages/EVOLVENT-OFFICIAL/213082918739395?sk=app_178091127385 http://www.myspace.com/evolvent
 


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ORIGINALITE
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TECHNIQUE
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PRODUCTION
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EMOTION
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Chronique : 03 décembre 2011 - Chroniqueur : Bakounine
 

En dépit du marasme ambiant, de la routine grisonnante et insipide d'un quotidien ô combien vain et sans saveur, il suffit quelquefois de quelques gouttelettes de simplicité pour faire germer dans le vil terreau du « À quoi bon ? », un verger d'émotion et de sérénité...
EVOLVENT est un jeune groupe parisien formé de trois anciens membres du groupe ANTHEMON aux claviers et à la section rythmique, d'un guitariste, ancien de LYCOSIA et d'une chanteuse Johanna Manto. Le groupe, évoluant dans un registre "doom mélodique-gothique" sort son deuxième album : « Delusion ».

Alors, je ne pourrais, certes, pas vous conter les prouesses techniques du groupe, ni parler d'une atmosphère foncièrement enthousiasmante ou encore d'une production à toute épreuve. Non, le talent du groupe est dans un tout autre registre, celui de la sensibilité pure. Sensibilité exacerbée dans ces nappes de piano distillées, telles des onctueuses liqueurs s'écoulant naturellement dans le vortex solide et franc tissé par les guitares et la batterie, qui restent cependant des éléments moteurs de l'expressivité, dégageant un feeling à toute épreuve, sans jamais s'imposer de force. Sensibilité sublime, dans cette voix féminine, omniprésence d'une âme expressive au possible, mais toujours contenue et qui sans cesse porte en elle des étincelles d'espoir.
La recette en elle-même n'a pas grand chose de révolutionnaire : le piano posant la majorité de la mélodie avec parfois quelques autres sons de claviers variés, la voix portant la musique et les instruments rock se contentant souvent de suivre le mouvement. Mais ce simple constat ne peut en aucun cas présumer de l'atmosphère particulière qui émane de cet album. Si on voulait assimiler le groupe à quelques artistes déjà existants, deux noms me viendrait assez vite à l'esprit : THE GATHERING et AVA INFERI pour la sensibilité particulière que ces deux groupes dégagent; mais loin de faire de la copie de choses pré-existantes, EVOLVENT impose sa patte bien particulière avec des compositions variées dans leur homogénéité, et même parfois certaines variations inattendues au sein d'un même morceau. Ainsi « How Come » commencera avec un passage très lent et romantique (au sens de Lamartine, Hein, pas au sens de « Plus Belle La Vie ») avant un refrain plus rapide qui est lui bien moins pesant fleurant même parfois la quintessence de l'insouciance... Un titre comme « Well of Lies » est vraiment un titre marquant par son atmosphère poignante; « Empty Shapes » surprend par un coté presque "pop" avec ses guitares claires; c'est le titre le plus marqué par l'esprit plus "rock gothique" que purement "metal" qui règne tout au long de l'album. A son écoute, je m'imagine deux jeunes gens courant dans la luzerne et les blés par une fraîche matinée de Printemps; un titre à mille lieux de l'obscurité traditionnelle du "doom". Il y a d'ailleurs une touche de Sharon den Adel (« Within Temptation ») dans la voix de Johanna sur cette chanson. « Under a Bloodless Sky » est un peu plus rentre-dedans au début et plus entraînant par la suite, malgré un refrain pas aussi prenant que sur d'autres titres. Quelques éléments autres se mêleront à la fête par moment : Un solo plutôt technique fera son apparition sur la chanson « Evolvent ». La voix masculine du guitariste fera son apparition sur « Delusion », amenant une note de variation appréciable sur ce titre, il poussera également quelques growls sur « Blade ». Si techniquement, c'est clairement moins parfait que la voix de Johanna (qui d'ailleurs est absolument somptueuse sur ce titre), ça démontre que le groupe essaie des choses et ne se cantonne pas derrière les barrières de « LA » recette qui marche.
Le groupe achèvera son oeuvre avec une reprise de l'Adagio d'Albinoni (ainsi nommé car il a été composé par Remo Giazzoto...), choix clairement ambitieux lorsqu'on connait le statut cultissime de l'oeuvre. Le groupe s'en sortira plutôt bien, voir même excellement au début, l'ensemble voix-claviers étant parfait, l'arrivée de la section rythmique amènera de l'énergie, un interlude de guitare acoustique (ou cythare ?) amènera sur une partie atmosphérique se mordant quelque peu la queue et un peu longuette à la fin. Bref, pas un succès complet, mais pas un bide total non plus.

Au final, un album qui est pour moi relativement proche de la perfection, un "doom mélodique" très expressif et d'une simplicité bouleversante. Je pense clairement que des gens n'accrocheront pas au style, on n'est pas dans les standards classiques du metal. Tout est dans le ressenti... Il faut faire abstraction de l'aspect purement objectif. Mais personnellement je suis conquis. Ca faisait très longtemps que la première écoute d'un album ne m'avait pas humecté les yeux d'émotion...








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