La chronique qui suit est sans doute celle d'un des groupes les plus (d)étonnants que Pavillon666 ait eu la chance de chroniquer... Si je vous dis que ce groupe et Mario (le personnage de jeu vidéo) ne sont pas loin, vous ne me croiriez pas un seul instant. Pourtant, si l'on regarde le personnage de Mario; ce dernier a été inventé par des Japonais qui lui ont quand même donné un nom italien. Où est le rapport ? La réponse réside dans le fait que SUSHI RAIN a fait exactement le contraire de Mario. Ils sont Italiens et se sont appelé "SUSHI RAIN". Coïncidence ? je ne pense pas. Au contraire, SUSHI RAIN est tellement imprévisible que l'accuser de plagiat serait une grossière erreur.
Laissez vous emporter par "Breathless", un ovni musical par excellence comme l'on en entend que peu souvent...

Ici, point de musique brutale pour les bouchers adeptes de blast beats, "Breathless" est une question de finesse et de classe, mais le tout est établi sur des riffs assez brutaux qui sont là pour nous rappeler que SUSHI RAIN officie quand même dans le "metal/hard rock".
Car c'est cela SUSHI RAIN, le désordre musical incarné. Loin d'être un groupe de progressif, le combo va aligner différents styles le long de son album. Du "funk" au "rock" ou du "punk" au "jazz", SUSHI RAIN balaye le paysage musical avec cette insolence dont lui seul a le secret. Loin de mettre en avant tel ou tel genre, SUSHI RAIN calibre à merveille les différents genres et c'est ce qui fait la force du combo.
On passera allégrement d'un morceau aux influences jazzy ("Big Mistake") à un son résolument metal avec "American Show", sans que cela ne choque. Au fur et à mesure que les pistes s’enchaînent, SUSHI RAIN surprend agréablement l'auditeur et ce n'est pas le fabuleux "Don't Waste More Tears" qui n'est pas sans rappeler le son GUNS N'ROSES qui dira le contraire. Que ce soit dans la voix ou bien les lignes des guitares, ce titre pourrait être le plus beau des hommages fait au combo américain.
Car en parlant d'hommage, SUSHI RAIN ne renie pas non plus ses influences. A travers cet album et même si les influences sont très bien camouflées (et digérées), on recèle un parti pris pour le "hard rock" avec en premier choix des groupes tels que EXTREME ou encore LIVING COLOUR. Ce "Breathless" s’avère être une véritable pépite musicale car insérer du funk pour rendre moins indigeste ce qui aurait pu s’avérer être un énième disque de hard rock est très malin.

Il ne reste maintenant qu'à savoir si le concept tiendra au fil des disques, car les Italiens viennent de trouver le bon filon. Il ne reste plus qu'à l'exploiter de la meilleure des façons. Dans tout les cas, ils sont bien partis.