CHRONIQUES D'ALBUMS




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PAVILLON ROUGE
Solmeth Pervitine [ 2011 ]
Pavillon 666 - metal rock webzine CD Album - Durée : 45.02 - Style : Black industriel
Informations :
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Contact label : http://www.postapocalypticmusic.com
Contact groupe : http://www.reverbnation.com/pavillonrouge http://www.myspace.com/pavillonrougetheband
 


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ORIGINALITE
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TECHNIQUE
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PRODUCTION
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EMOTION
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Chronique : 16 janvier 2012 - Chroniqueur : Bakounine
 

Le mélange entre musique « electro » et « metal », ne date pas d’hier et nombreux furent les groupes qui au cours des dernières décennies, ajoutèrent des samples techno à leur musique. Pour autant, on assiste ces derniers temps à la naissance de nombreux projets qui assument clairement leur statut mixte, dans le sillon notamment de SYBREED sous l’appellation « cyber-metal ». Pour autant, même si le « black industriel » existe clairement (notamment « Ad Hominem » connu pour autre chose que sa musique, « The CNK », ou encore les italiens d’ « Aborym » ou les américains de « Black Funeral ») mais je n’avais jamais entendu parlé de groupe de cyber-metal à base black ou de groupes de black metal mettant autant en avant l’aspect electro moderne de leur musique que celui qui nous intéresse aujourd’hui.
PAVILLON ROUGE donc, est un groupe grenoblois qui sort son premier album répondant au nom obscur « Solmeth Pervitine » après un premier Ep en 2008, chroniqué et plutôt bien noté chez nous…


Musicalement, la recette n’a pas réellement changé : on est dans une musique étrange voire ambiguë à la frontière du black metal pour les voix et l’intensité néfaste de l’atmosphère dégagée et l’electro pour à peu prés tout ce qui est musique. L’instrumentation est quasi intégralement à base de sampling et de boîtes à rythme, dans une atmosphère oscillant entre hardtech, new wave et nightclubbing. Les instruments du metal sont moins mis à l’honneur. Contrairement à ce que l’on pourrait penser, les guitares ne viennent pas assommer l’auditeur avec des déferlantes rythmiques pour soutenir des plages electro kitschs. Non, les guitares jouent bien souvent un rôle plutôt mélodique au sein de l’œuvre, et la cadence qu’elles imposent est plutôt mid-tempo voire lente. L’absence de batterie qui est toujours un mauvais point pour moi est contrebalancée par le fait que les boîtes à rythme n’ont pas été conçues par un incapable, ce qui me rend la chose acceptable à défaut d’être plaisante, même si l’efficacité en pâtit quand même un peu.
L’atmosphère qui se dégage est particulière : sans la voix black et néfaste, les passages sont vraiment peu obscurs à quelques exceptions prés (le début de « Evangile du Serpent » par exemple). Un titre comme « Sept siècles et le Feu » m’évoque SIDILARSEN par son côté mélodique, la partie electro de « Avesta, le vent effacera tout » fait très KRAFTWERK. Et très souvent l’emballage musical est à des lieux de l’imagerie classique du black metal : il y a l’idée d’une musique black mais sans les ingrédients habituels du style : on est beaucoup plus près d’un SYBREED voire d’un ATARI TEENAGE RIOT, que de MARDUK ou NARGAROTH… Deux interludes purement electro nous seront proposés : « Le Cercle du Silence » et son surprenant « bruit de la fille qui jouit », ingrédient habituel de certaines scènes electro mais clairement pas du metal et « Des cimes, Des Abîmes » plus classique sous formes d’enchevêtrement de bruitages, enchaînant des citations de poèmes de Joachim Du Bellay, de films et un bout du Requiem de Mozart.
La reprise de « Sadist Sagitarius » de CINEMA STRANGE est sans doute le morceau le plus doux du disque, ainsi que le seule chanté en anglais, il sera aussi celui sur lequel sera joué le seul solo de guitare de l’album.
Si un titre devait ressortir c’est bien « Le Grand tout s’effondre » (qui était sur l’Ep sous le nom de « Cauchemar Kashmir ») et dont la nouvelle version si elle a peut-être perdue en puissance brute a gagné en grandeur d’ensemble, mais les reproches que l’on pourrait faire serait sur le côté tellement homogène de l’album qu’il en sort presque un petit peu plat.

Au final, PAVILLON ROUGE impose sa marque avec ce premier album, définissant son style, bien particulier et très reconnaissable. Mélanger de l’electro et du black, à la base, c’est osé. Le faire bien, c’est remarquable. Pousser un peu plus loin dans l’avant-gardisme et parfaire encore sa démarche devrait en tout cas permettre à ce groupe d’acquérir quelques lettres de noblesse et de faire son petit bout de chemin.








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