CHRONIQUES D'ALBUMS




pavillon 666 webzine metal rock TOUTES LES CHRONIQUES pavillon 666 webzine metal rock ÊTRE CHRONIQUÉ pavillon 666 webzine metal rock ÊTRE CHRONIQUEUR


ZWARTPLAAG
Haatstorm [ 2010 ]
Pavillon 666 - metal rock webzine CD Album - Durée : 57.28 - Style : Black metal
Informations :
Interview :
Contact label : http://www.heidenshart.nl.nu/
Contact groupe : http://www.myspace.com/zwartplaagblackmetal
 


Pavillon 666 - metal rock webzine Pavillon 666 - metal rock webzine
ORIGINALITE
Pavillon 666 - metal rock webzine

TECHNIQUE
Pavillon 666 - metal rock webzine

PRODUCTION
Pavillon 666 - metal rock webzine

EMOTION
Pavillon 666 - metal rock webzine
 
Chronique : 18 janvier 2012 - Chroniqueur : Ma2x
 

ZWARTPLAAG est un combo de "black metal" formé en 2005, composé de trois membres : Dagon, au chant et à la basse (rien à voir avec l'homonyme d'INQUISITION), Mysanthropist, le batteur et Onmensch également au chant, et à la guitare.
Cet album "Haatstorm", est sorti en 2010 sur deux labels différents : "Heidens Hart", pour la distribution et le français "Thor's Hammer".

Après une courte introduction, sobrement nommée "Intro", pouvant faire penser par ses samples guerriers du moyen-âge, à l'introduction du "Herbstleyd" de NARGAROTH, le groupe pose dès le deuxième titre ("Forgotten tower of moon") clairement son rendu.

Ici, nous obtenons un "worship" de SATANIC WARMASTER, comme pourrait le faire par exemple un combo comme WARWULF. Passée cette première influence qui saute aux yeux, on peut également faire un lien avec d'autres groupes, comme les compatriotes hollandais de CIRITH GORGOR, les germains suprêmes de MOONBLOOD, voire même parfois, l'ancien PESTE NOIRE.

En bref, un album de black "underground" et "trve" dans toute sa splendeur, ce qui est clairement à double tranchant : Soit c'est bon, et ça fait plaisir, soit c'est médiocre, et on obtient une daube effectuée par trois rigolos se voulant "trve", mais ne connaissant rien à la musique.

Rassurez-vous, une seule écoute permet de montrer le potentiel présent de ZWARTPLAAG, qui connaît son sujet. Déjà, si cet opus est le premier du groupe, les titres ont été travaillés, re-travaillés et re-re-travaillés, puisque les versions initiales proviennent, pour certaines, des premières démos du groupes (cf : 2005). Cinq ans de travail donc, pour sortir un album d'environ une heure. On voit bien que le groupe à peaufiné le boulot pour rendre son album parfait.
Et le meilleur est à venir.

"Nachtkwaad" ou encore "Last stronghold of eternal hate" sont des titres qui, malgré leur longueur apparente (sept minutes), développent un "raw black metal" des familles prenant et totalement efficace.

Un point particulier de ZWARTPLAAG est finalement ses deux chanteurs. En effet, si l'un des deux vocalistes possède un grain typiquement raw, à savoir écorché et arraché dans les aigus, le deuxième possède lui, un timbre particulier, gargouillant et incantatoire dans les graves, à la manière d'un ARCHGOAT. Ce type de voix est finalement peu présent dans le black de ce genre, étant d'habitude plus réservé au "black/death bestial". La bonne surprise vient de là, offrant un sentiment de possession diabolique dans la voix de l'homme, et offrant, au passage, une identité spécifique à ZWARTPLAAG.

Pour le reste, les rythmiques, les parties de basse et de guitare, de même que la production, grésillante, bénéficient de l'AOC cent pour cent "trve black metal".
Ceci dit, tout est efficace à deux cent pour cent et vu le style pratiqué, on ne va pas leur jeter la pierre sur ce sujet. L'album est enjolivé par les petits détails apparaissant au fur et à mesure des écoutes. De même les mélodies grandissent dans l'auditeur, et petit à petit, on retient les passages, jusqu'à finalement avoir l'envie de repasser l'album (en boucle, pour certains).
Le CD ne finira pas par prendre la poussière sur l'étagère, et ça, c'est déjà un beau cadeau.

Par la suite, si on devait donner logiquement un défaut à cet album, ce serait certainement sa longueur. On peut se sentir effrayé par le temps de cet album (une heure de "trve-black", personnellement, ça me fait parfois peur), sans répit musicalement parlant (n'espérez pas une petite interlude pour vous reposer). Néanmoins, la longueur est finalement bien gérée par le groupe, qui à su organiser et construire son album de telle manière, que lorsque l'on approche de la fin, et donc du passage ou une lassitude peut se faire ressentir, les titres se font de plus en plus prenant (cf : le titre éponyme et pénultième). Une véritable bonne idée, pour rendre digeste cet album.
Et une double véritable bonne idée, parce que le groupe qui semblait déjà très bon, donne le sentiment de monter en puissance. Jouissif.
Pour une fois, même l'outro, offre une véritable apothéose au niveau des émotions: A.W.E.S.O.M.E., comme un dernier salut aux membres du groupes qui viennent de nous offrir un grand moment de "black metal".

Faire de son défaut une qualité. Que demande le peuple ?

Comme le bon élève de maternelle, ZWARTPLAAG ramasse les bon-points par paquet de dix, avec des idées qui donnent un cachet, une profondeur, et une vraie richesse musicale à cet opus.
Alors, peut-on parler de chef d'œuvre ? Pour ma part, je pense qu'il est encore en peu tôt, mais on ne sera pas vraiment surpris si cet opus ramasse un statut de "Kvlt" d'ici une dizaine d'année. Ceci dit, je pense que ZWARTPLAAG peut encore augmenter son niveau et servir un vrai monolithe. D'ailleurs, je pense que c'est possible que ce dernier nous tombe dessus, dès le prochain opus du groupe, au vu de la très bonne qualité de celui-ci.

La morale de cette histoire, c'est qu'en retournant ses faiblesses pour en faire des atouts, le groupe tutoie la perfection.
Un album qui prendra sa place de chevet chez les amateurs de "trve black" pur et dur.
Hailz ZWARTPLAAG et bravo !








AUTRES CHRONIQUES DU GROUPE


 
pavillon 666 webzine metal rock TOUTES LES CHRONIQUES pavillon 666 webzine metal rock ÊTRE CHRONIQUÉ pavillon 666 webzine metal rock ÊTRE CHRONIQUEUR


Aller en haut